EA 7347 HISTARA

Histoire de l’art,

des représentations et de

l’administration en europe

L’art à l’école.

Réconcilier le sensé et le sensible.
Auteur(s)
Co-Auteur(s)
Directeur(s)
Co-Directeur(s)
Année de parution : 2012
264 p., ISBN : 978-2-11-008757-7, 18 €
La documentation française, Paris

Les périodes de crise sont parfois les plus propices à la redéfinition des priorités. Au moment où l’espace public semble devoir être entièrement vampirisé par les questions économiques, il faut réaffirmer la nécessité des valeurs immatérielles. Loin d’être un supplément d’âme, l’art et la culture conditionnent l’accès à une citoyenneté libre et éclairée. Plus que jamais, notre école républicaine doit donner à chaque élève les clés qu’elle est parfois la seule à pouvoir dispenser.
Plus que jamais, l’ensemble des lieux dédiés à l’art et à la culture, doivent concentrer leurs efforts pour agir de concert avec elle. Véritable think tank public dédié à cette ambition, le Haut Conseil de l’éducation artistique et culturelle est chargé d’une mission de réflexion, de dialogue, de proposition et de prospective visant à améliorer la place de l’art dans l’éducation. Animé par le musicien Didier Lockwood, il réunit artistes, chercheurs, enseignants, responsables culturels, élus locaux, parents d’élèves, responsables administratifs pour proposer une contribution originale au débat public.
Nombre de ses propositions inspirent les politiques éducatives et culturelles et il a su créer une passerelle précieuse entre les ministères de la Culture et de l’Education nationale. Relatif à la période couvrant 2010 et 2011, ce rapport bisannuel rend compte de travaux qui ont essentiellement concerné trois grands domaines incarnant chacun un aspect essentiel de l’éducation artistique et culturelle : le théâtre qui demeure l’un de ses pôles les plus anciens et en incarne tensions et paradoxes ; la mise en oeuvre du nouvel enseignement d’histoire des arts, en particulier le souci de l’articuler avec l’initiation à la pratique artistique comme à la fréquentation des oeuvres par les élèves ; l’importance croissante de la numérisation de la culture, autant comme moyen de création que de diffusion de l’art et de la culture. A l’heure où l’Etat est surtout mobilisé par des impératifs matériels et gestionnaires, il est vital qu’il puisse disposer d’une expertise indépendante pour alimenter son effort prospectif et éclairer ses réformes.
Les travaux du Haut Conseil tentent de répondre à cette exigence en l’inscrivant dans la continuité et la régularité depuis 2005. S’en dégage l’aspiration d’un nombre croissant d’acteurs en faveur d’un enseignement plus humaniste, un enseignement renouant avec les fondements de l’école républicaine et dans lequel l’art et la culture puissent à nouveau jouer un rôle essentiel.