Date : 20 juin 2024
Chercheur(s) Intervenant(s)
Co-Intervenant(s)
Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique
Rue Ducale 1, 1000 Bruxelles, Belgique
salle Marie-Thérèse, sous réserve de modification
Les architectures fictives représentées dans des tableaux, des cycles de fresque, des marqueteries ou des tapisseries n’ont pas encore profité d’une étude systématique et leur potentiel pour une meilleure compréhension de l’évolution des typologies et des langages architecturaux reste à exploiter. Notre communication se penchera sur la fonction, la signification et le développement d’un choix de témoignages pendant la Renaissance italienne. La relation, en fait plutôt l’interdépendance, avec la pratique et la théorie de l’architecture revêt une importance particulière et, parfois en liaison avec des concepts du néo-platonisme, les peintres-architectes se sont servis des édifices imaginaires pour développer des tentatives d’appropriation de modèles provenant de l’Antiquité. Ainsi cette approche, répondant à une préoccupation de l’âge de l’humanisme, encourage des expériences qui, dans l’art monumental, se heurtent fréquemment aux conditions matérielles. De surcroit l’étude des architectures peintes est susceptible de révéler des relations encore inconnues entre des peintres et des architectes, ainsi que des dialogues entre certains des plus illustres artistes de cette période, Mantegna, Leonardo, Botticelli, Perugino, Bramante, Raphaël et Baldassarre Peruzzi.