Chercheur(s) Intervenant(s)
Co-Intervenant(s)
4e workshop du projet FNS
« La ville ornée. Pour une étude globale des façades peintes à l’époque moderne (Suisse/Europe) »
Façades peintes & architecture
11.12.2024
Kunstmuseum Basel, Studienraum Kupferstichkabinett
(reservé aux participant·e·s)
12.12.2024
Historisches Museum Basel, Barfüsserkirche Seminarraum
(presentations publiques)
Organisateurs :
Jérémie Koering, Université de Fribourg (directeur du projet)
Tiziana Ryter (organisation)
Sabine Frommel, École Pratique des Hautes Études, Paris (répondante)
Dave Lüthi, Université de Lausanne (répondant)
Marie Theres Stauffer, Université de Genève (répondante)
Présentation :
Dans les traités d’architecture de l’époque moderne, le système mural en pierre de taille est le procédé généralement retenu pour l’élévation et l’articulation de la façade en vertu de ses qualités constructives, fonctionnelles et esthétiques (firmitas, utilitas, venustas). Cependant, pour des raisons de coût, de temps ou d’usages, d’autres solutions ont également été privilégiées pour habiller et protéger les façades, à commencer par l’emploi de matériaux moins nobles (briques, bois, moellons…) associés à des enduits comme le stuc. Ce dernier traitement, mentionné dès l’Antiquité par Vitruve, et largement décrit par Alberti, Vasari, Palladio ou Scamozzi à la Renaissance, répond lui aussi à de nombreuses exigences fonctionnelles, économiques et esthétiques. L’intonaco sottile peut être une finition colorée soulignant la modénature de la façade ou, comme l’explique Vasari, le support d’une décoration réalisée a fresco ou a sgraffito, transformant parfois un bâtiment ancien en un bâtiment au goût du jour.
Les noces de l’architecte et du peintre sont ainsi fréquentes. Mais comment comprendre cette irruption de la peinture dans le champ de l’architecture ? La peinture peut-elle mimer tout type d’articulation architecturale ? Que penser du travail du peintre lorsque celui-ci semble défaire, par ses inventions illusionnistes, la ferme édification voulue par l’architecte, comme s’en est notoirement ému Sebastiano Serlio ? Quelles sont, en définitive, les potentialités, les limites, les tensions instaurées par ce dialogue parfois dissonant ?
Ce workshop entend affronter ces diverses questions en portant tout à la fois l’attention sur des études de cas et sur des analyses plus transversales. Les échanges qui se noueront entre les chercheur·euse·s du projet « La ville ornée » et les répondant·e·s permettront d’explorer la nature complexe de ces relations entre peinture et architecture.
Programme
11.12.2024
15:30
Visite du Kunstmuseum (reservée aux participant·e·s),
Studienraum Kupferstichkabinett, St. Alban-Graben 16, 4051 Basel
• rdv avec Iris Müller
• discussion devant (et autour) les projets de façade peinte dessinés par Hans Holbein le Jeune, Tobias Stimmer et Hans Bock l’Ancien
19:30
Brève présentation de la Haus zum Löwenzorn (in situ)
12.12.2024
9:15
Historisches Museum Basel, Barfüsserkirche Seminarraum, Barfüsserplatz 7 (présentations publiques)
9:30
Jérémie Koering : Présentation du projet
10:00
Sandes Dindar :
Architecture illusionniste: entre jeu et artifice sur les façades bâloises des Haus zum Tanz (1520) et Zwingerhaus (1571)
10:30
Discussion
10:45
Dominic-Alain Boariu :
Mots de façade
11:15
Discussion
11:30
Florian Métral :
Chronoarchitectures. Les façades peintes de la Zytglogge de Berne (XVIe-XVIIe siècles)
12:00
Discussion
14:15
Luca Cereghetti :
Peindre l’architecture en façade
14:45
Discussion
15:00
Conclusion & clôture du workshop
Site internet du projet
https://www.unifr.ch/art/fr/recherche/projets-de-recherche/la-ville-ornee/