Bâle, Suisse
10 décembre 2024
Institut de France, Paris
6 décembre 2024
INHA, salle Vasari
5 décembre 2024
INHA (salle Benjamin), 2 rue Vivienne 75002 Paris
5 décembre 2024
EHESS
5 décembre 2024
Paris, CERI-Sciences Po
27 novembre 2024
Jaén
[Master II soutenu le 29 septembre 2023]
Mon mémoire de recherche porte sur les prises de vue effectuées au jardin du Luxembourg entre le deuxième quart du XIXe siècle et la première Guerre Mondiale. Il se fonde sur le constat que les auteurs des clichés et les conditions dans lesquelles ceux-ci ont été exécutés sont rarement voire jamais évoqués. Tout un pan de l’iconographie des jardins publics reste donc à étudier.
Gravé et peint à de multiples reprises, le jardin du Luxembourg a suscité l’intérêt des artistes dès sa création au XVIIe siècle. Deux cents ans plus tard, l’invention du médium photographique a ouvert un nouveau champ dans le domaine visuel. L’année de naissance de la photographie, 1839, constitue ainsi la première borne chronologique de mon mémoire. A partir de cette date, les photographes installent leur matériel dans l’écrin végétal pour l’immortaliser. Le commencement de la Grande Guerre, en 1914 clôt mon cadre chronologique.
Mon travail se fonde sur la consultation de nombreux fonds conservés au musée d’Orsay, à la Bibliothèque nationale de France, au musée Carnavalet ou encore à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Par ailleurs, je projette d’élargir mes recherches aux établissements situés à l’étranger tels que la Library of Congress ou le George Eastman Museum. Enfin, je prévois d’étudier attentivement les supports de diffusion des photographies du jardin du Luxembourg, que constituent les cartes postales et la presse illustrée, pour mieux comprendre comment ils ont pu contribuer à la notoriété du site.
A la croisée de l’histoire de la photographie, de l’art des jardins, de la botanique et de l’Histoire, un tel objet d’étude soulève de nombreux questionnements. En effet, on peut s’interroger sur la période précise à laquelle ce lieu de promenade parisien devient un sujet photographique. En outre, d’autres points pourraient être approfondis, à l’image du profil des photographes. S’agit-il de professionnels, d’amateurs ? Il serait également intéressant de se pencher sur le statut des clichés. Ont-ils été effectués pour remplir une fonction documentaire, scientifique, commerciale ? Répondent-ils à des ambitions artistiques ? Enfin, il permet de questionner sur les choix techniques et esthétiques opérés par les photographes et sur leurs éventuelles répercussions sur la perception du jardin.