– Introduction, Sabine Frommel, Gernot Kamecke
– Le langage des sciences humaines. Approches systématiques
– Evidenz als Sprachspiel. Zum erkenntnistheoretischen Problem des Verhältnisses von Wissenschaft und Sprache, Gernot Kamecke
– Grammatische Architekturen. Zur Konstitution von metasprachlichem Wissen in der Frühen Neuzeit, Claudine Moulin
– Métaphore et « plain style ». Deux stratégies pour la description du monde au XVIIe siècle, Francesco Peri
– Warum und seit wann spricht man im Abendland über Kunst?, Bruno Klein
– Sprache als Waffe. Wissenschaftliche Publikationen von Professoren der Universität Würzburg in der Napoleonischen Zeit, Clemens Tangerding
– Les mots, les sons et les images. Conceptualisations historiques de quelques liens entre l’art, la littérature, et les sciences humaines
– Beutekunst als Gegenstand zeitgenössischer Diskurse im Rom des 3. und 2. Jahrhunderts v. Chr, André Walther
– Città e scenari urbani nella letteratura umanistica in Italia: il caso emblematico di Flavio Biondo, Gian Mario Anselmi
– Sur quelques ekphraseis. Poésie et paysage dans la peinture vénitienne du début du XVIe siècle, Michel Hochmann
– Abbild, Nachbild, Kopie – Zum Wandel des Begriffs der „Reproduktionsgraphik” bis 1800, Christien Melzer
– Premiers coups d’œil sur le Dictionnaire de l’Académie des beaux-arts, Jean-Michel Leniaud
– Le texte engendré par l’image. Les références picturales dans le Second Faust de Goethe, Jacques Le Rider
– L’adieu au développement ? Évolutions littéraires et musicales dans la France fin-de-siècle, Yvonne Heckmann
– Imaginationen einer revolutionären ‚Eigengeschichte’: Werner Tübke und Ernst Bloch, Karl-Siegbert Rehberg
– Bâtir une œuvre. L’enchevêtrement de la littérature et de l’architecture à travers quelques exemples entre Homère et Balzac
– Homer: Architektur in der Odyssee, Thuri Lorenz
– Arioste et l’architecture de l’imaginaire. La description architecturale dans le poème du Roland Furieux, Paulina Spiechowicz
– Le discours architectural dans la littérature de la Renaissance française. L’exemple de la réception du Poliphile (1499-1600), Gilles Polizzi
– Goethe als Architekturhistoriker, Christoph Luitpold Frommel
– La plume et l’équerre. L’influence de l’architecte Jacques-François Blondel sur le monde des Belles-Lettres au XVIIIe siècle, Aurélien Davrius
– « … délabré comme une vieille tour qui va tomber ». Honoré de Balzac regarde et décrit l’architecture, Sabine Frommel
L’approche interdisciplinaire des études réunies dans ce livre vise à éclaircir quelques fonctions spécifiques du langage comme instrument cognitif et analytique au sein des sciences humaines. Depuis le XVIIIe siècle, la constitution et l’évolution des moyens d’expression des Geisteswissenschaften offrent un vaste éventail de problèmes et d’occurrences qui évoluent sous le signe de la recherche d’une identité, à la fois sur le plan philologique et philosophique. Lors de la fondation de ces disciplines, les discours se sont appuyés sur des manières de penser l’homme et la société, telles qu’elles ont été établies par les institutions politiques et économiques. Depuis un demi-siècle du moins, on peut considérer que les règles de la « bonne conduite scientifique » se profilent par des « jeux de langage » censés traduire des objets culturels en résultats pertinents par rapport à un entendement général. Or, bien avant que la philosophie du langage se soit institutionnalisée et que des terminologies précises aient pris naissance, la liaison entre les sciences et les langages a animé les chercheurs et les artistes. Comment, par quels artifices et adoptions, les objets traités peuvent-ils prétendre à être vrais? En empruntant à des disciplines voisines ou même aux sciences naturelles, ces processus d’assimilation sont marqués par des contaminations susceptibles de mettre en lumière les interdépendances et des affinités qui existent entre les différents champs. Ce volume veut ainsi stimuler les confrontations entre des domaines artistiques et scientifiques, comprendre les rythmes individuels au travers desquels ceux-ci se profilent progressivement, saisir les énergies vitales qui font émerger les mots et les images. Les réflexions réunies dans ce livre gravitent autour de l’architecture, la littérature (poésie et roman), la peinture, la gravure, la musique ainsi que les traités et les dictionnaires considérés comme des instruments reflétant le passage des spécimens à un langage scientifique et codifié. Si au travers des dessins architecturaux, des fictions littéraires, des descriptions de nouvelles techniques et des espaces habités se créent des savoirs polysémiques, l’art de bâtir met aussi à disposition les sources prototypiques des conceptualisations linguistiques. L’édifice grammatical devient métaphore ou même synonyme de l’édifice architectural. En levant le voile sur des interactions et des influences réciproques, sur des savants et des artistes qui puisent à pleines mains dans des ressources hétérogènes, cet ouvrage aspire à définir des rapports transversaux qui sont restés cachés lors de la spécialisation croissante des disciplines, scientifiques et artistiques.