Accueil » Etudiants » Doctorants » CHARBONNIER Camille
Mon projet de thèse ambitionne d’approfondir les relations entre nature et architecture à l’époque moderne en élargissant la focale à l’ancienne province de la Guyenne, qui couvre aujourd’hui en partie deux régions et six départements. Le corpus architectural étudié se fonde sur un ensemble volontairement large d’édifices réunis sous le terme de « maison noble », qui comprend tant des constructions urbaines et périurbaines (hôtels particuliers), que des ensembles ruraux (manoirs, châteaux et maisons de plaisance). L’objectif de ce travail est de saisir comment architecture et nature se construisent, se répondent et se complémentent du règne de Henri IV à la fin du règne de Louis XIV. Les « lieux » (loci) étudiés couvrent l’ensemble des « dehors » des maisons nobles qu’ils aient été vivriers (potagers, vergers, champs, prés), d’agrément (jardins, bassins, aménagements hydrauliques ou artificiels…) ou parfois même de défense (glacis, fossés…). En d’autres termes, il s’agira d’étudier les relations nouées entre deux types d’espaces physiques souvent artificiellement dissociés, le premier architectural, le second naturel, afin de saisir les enjeux et les effets de sens nés de leurs aménagements et de leurs combinaisons.