- fait partie de la Série Histara : Hautes études / Histoire de l’art / Storia dell’arte
Ptolémées, rois et pharaons en Égypte, François Queyrel – La pierre runique de Jelling 2 comme « manifeste » de pouvoir, Alessia Bauer – Instrumentaliser le vide périurbain : les abords de la ville et la matérialisation du pouvoir (XVIIe-XVIIIe siècles), Émilie d’Orgeix – Voyager dans les bibliothèques (France, XVIIe-XVIIIe siècles), Emmanuelle Chapron – Du marbre en terre helvète. Matérialité et symbolique du marbre en architecture à l’âge des Étatsnations, Ariane Varela Braga – Comment se donnent à voir les institutions. Bercy, une projection architecturale du pouvoir des Finances à la fin du XXe siècle, Florence Descamps – LA COMMANDE ARTISTIQUE ET LE(S) POUVOIR(S) – Construire un maîtreautel sous Louis XV : Jean-Sylvain Cartaud à la cathédrale de Rouen (1732-1738), Nicolas Trotin – Portraits et architectures : la mise en image des communautés monastiques modernes (XVIIe-XVIIIe siècles), Clément Savary – De la mode de l’Inde à la prohibition des « indiennes » : richesses, goût et politique au Grand Siècle, Rachel Lauthelier-Mourier – Le palais et la ville face à l’histoire. Mutations d’un lieu de pouvoir à Madrid (1770-1820), Adrián Almoguera – La synagogue de Dresde (1838-1840) par Gottfried Semper, entre exigences étatiques et artistiques, Barbara von Orelli-Messerli – Chagall, Malraux, et l’Opéra : réception d’un mécénat étatique, Christel Naujoks – ADMINISTRER LES ARTS, LES ARTISTES ET UNE POLITIQUE CULTURELLE – « …non fu mai singniore nesuno che se ne diletasi tanto quanto fa questo Re » : la relation versatile entre pouvoir et art chez des artistes italiens à Fontainebleau sous le règne de François Ier, Sabine Frommel – Architecture et pouvoir à la cour des derniers ducs de Lorraine (1608-1729), Raphaël Tassin – Pratiquer l’architecture en tant qu’administrateur dans la monarchie des Habsbourg au XVIIIe siècle. Les exemples de Johann B. von Schilson et Andrea L. Adamich, Raluca Muresan/Ádám Németh – L’otium retrouvé. Entre François Ier et Condorcet, deux moments fondateurs de la « politique de l’esprit », Jean-Miguel Pire – ARTS, STRATÉGIES ET PROPAGANDES – Les triomphes d’un roi-chevalier : François Ier et les tournois, Marina Viallon – Le Ballet des Vertus. Trois miroirs du Prince en un livre à la cour de Heidelberg, Olivier Christin & Fabrice Flückiger – La Bastille et les métamorphoses de la liberté (1789-1840), Emmanuel de Waresquiel – Peindre la bataille sous le Premier Empire : pour une nouvelle lecture des œuvres et de la politique de commande na- poléonienne, Aude Nicolas – Viollet-le-Duc stratège, ou comment l’Art redevint l’art, Martin Motte – L’usage de la photographie par le ministre Aristide Briand, « le pèlerin de la paix », dans les années 1920, Jean-Philippe Dumas – ANNEXES – Index Nominum – Les auteurs
Depuis plusieurs décennies déjà, l’interprétation des productions artistiques ne se contente plus d’examiner les styles et les évolutions des formes. Il prend pleinement en compte le rôle du commanditaire, le caractère particulier d’un mécénat ainsi que les caractéristiques matérielles d’un projet et de sa réalisation. Centré sur la dialectique entre création et procédures de gestion et de communication, enjeu capital tout à la fois de l’histoire de l’art et de celle des pratiques administratives, ce volume rend compte du croisement d’intérêts qui lie les chercheurs rattachés à l’équipe HISTARA (EA 7347). Les réflexions ici réunies intègrent plus largement le concept de pouvoir, s’inscrivant en cela dans la tendance historiographique récente qui cherche à lever le voile sur les contextes social, religieux intellectuel, symbolique et humain. Le large cadre chronologique adopté permet de révéler tant les persistances entre les différentes périodes historiques que les basculements ou les ruptures qui font émerger des changements de paradigme et, en corollaire, de nouveaux programmes.
Les contributions ont ainsi vocation à rejoindre les débats contemporains sur les origines et les itinéraires évolutifs de certains phénomènes, renouvelant les connaissances sur la manière dont divers groupes sociaux et religieux ont, à différentes périodes, réagi face à des situations et défis analogues. Loin d’être hermétiques, les quatre sections thématiques du volume font preuve d’une perméabilité qui invite à découvrir des transversalités et passerelles entre les acteurs, des témoignages et leurs motivations ainsi que des événements et des dialogues qui les ont fait naître.