– Introduction, Sabine Frommel, Antonio Brucculeri, p. 5
PREMIÈRE PARTIE. ORIENTATIONS EN MILIEU GERMANIQUE : TRAJECTOIRES DÉTERMINANTES
– Stil/stylus: Rumohrs Versuch einer Neuprägung des Stillbegriffs und di Flucht in die Kulturgeschichte, Alexander Auf der Heyde, p. 21
– Stil une Epoche. Karl Schnasses dialektisches Modell der Kunstgeschichte, Henrik Karge, p. 35
– Winckelmann-Rezeption zwischen Schinkel und Burckhardt, Wolf-Dieter Heilmeyer, p. 49
– Die Auffassungen des Genies und das Bild des antiken Künstlers bei Johann Joachim Winckelmann und Jacob Burckhardt, Mathias René Hofter, p. 65
– Schwingungen. Oder: Stil aus Energie. Zu Jacob Burckhardts gleichsam seismischen Fortwirken, Josef Imorde, p. 81
– Burckhardt, Narrative und Objectivity, Ian Verstegen, p. 91
– Burckhardt, “die wahre Skulptur”, und the issue of Color in Renaissance Sculpture, Bruce Boucher, p. 105
– Der Cicerone et Die Baukunst der Renaissance in Italien : considérations de Jacob Burckhardt sur l’architecture du Quattrocento et du Cinquecento, Sabine Frommel, p. 117
– Architecture, Objects and Ornament: Heinrich Wölfflin and the Problem of Stilwandlung, Alina Payne, p. 137
– Was bedeutete Renaissance-Architektur für Burckhardt und Wölfflin?, Christoph Luitpold Frommel, p. 151
– “Ein Volk, eine Zeit, eine Kunst”. Heinrich Wölfflin über das nationale Formgefühl, Wilhelm Schlink, p. 165
– Burckhardt und Riegl, Artur Rosenauer, p. 177
– Stile e problem di stile: Alois Riegl, Emanuele Pellegrini, p. 187
– Die “Bruchstücke” Aby Warburgs und die Frage des Stils, Susanne Müller, Giovanna Targia, p. 199
SECONDE PARTIE. VARIANTES NATIONALES ET TRANSFERTS
– Winckelmann et Longin. La rhétorique du sublime et les styles de l’art grec, Lorenzo Lattanzi, p. 217
– Caylus, de l’antiquaire à l’archéologue : une méthode différente de celled e Winckelmann, François Queyrel, p. 231
– Portrait de Jacob Burckhardt en voyageur : ses expériences comparées de Paris, Londres et Vienne, Marie-Jeanne Herger-Étienvre, p. 241
– Burckhardt und Séroux d’Agincourt, Bruno Klein, p. 255
– La fortuna italiana degli scritti di Burckhardt sull’architettura del Rinascimento, Francesco Paolo Fiore, p. 263
– Arte italiane e arte tedesca nell’opera di Henry Thode, Michela Passini, p. 273
– Julius von Schlosser tra Riegl e Croce: appunti su storia dello stile e storia del linguaggio, Donata Levi, p. 285
– Anticiviltà del Rinascimento. Riflessioni su metodi e posizioni della storiografia francese di fine Ottocento, Flaminia Bardati, p. 299
– De Heinrich Wölfflin à Charles Garnier. Quelques propositions sur l’invention du néo-baroque, Jean-Michel Leniaud, p. 313
– Classico e barocco, categorie oltre gli stili: Eugenio d’Ors e Louis Hautecœur, interpretazioni a confronto nel contesto francese, Antonio Brucculeri, p. 321
ILLUSTRATIONS
– Index des noms, p. 337
– Les auteurs, p. 345
Ce volume explore l’idée du style et son évolution au fil du temps. Il situe le XIXe siècle au cœur d’une enquête qui traverse de nombreux contextes politiques et culturels et qui concerne les milieux des sciences humaines et de la Geistesgeschichte. Les contributions qu’il réunit mettent au jour non seulement la diversité des points de vue et des orientations, mais aussi la définition de terminologies et la genèse de méthodes que la jeune discipline de l’histoire de l’art emprunta à d’autres champs du savoir, dans les sciences et dans les arts. Catégorie constante du répertoire critique, cette notion a permis de distinguer les multiples témoignages de l’histoire artistique selon des typologies et des trajectoires qui reflètent des continuités et des ruptures. Si le style est devenu une caution scientifique indispensable toujours d’actualité, le risque d’une réduction de la richesse des occurrences et d’une uniformisation des courants a accompagné son développement. Par cette catégorie interprétative on a pu réduire les œuvres d’art à des expressions strictement formelles, sans âme. Elles ont été placées dans un univers stérile dépourvu d’acteurs, de commanditaires et d’artistes, en niant les conditions, souvent complexes, de leur conception et de leur réalisation. L’idée du style a par ailleurs fourni le moyen de dévoiler les motivations et les impulsions sous-jacentes aux créations : elle a contribué à révéler les prédilections et les préoccupations majeures d’une période et à éclairer leurs liens avec l’environnement politique, religieux, social et intellectuel. Il a été possible aussi d’intégrer cette catégorie au sein d’idéologies nationalistes et d’en faire un outil opérant dans les sombres processus de théorisation de la ségrégation raciale. Dans toutes ses différentes applications, le terme style touche à l’identité de la discipline, au nerf vital de son potentiel scientifique, de sorte qu’une histoire de l’art présentée à travers l’histoire de l’idée du style peut éclairer les grands axes de sa formation. Soumises aux priorités des historiens novateurs, les interprétations variées du style bénéficièrent de la circulation et des assimilations dans d’autres milieux intellectuels, au-delà des frontières. Loin de vouloir brosser un panorama intégral, le volume expose quelques moments magistraux de l’évolution de cette catégorie. Ainsi s’agit-il d’inviter le lecteur à formuler des comparaisons, à découvrir des affinités et des contrastes, à saisir des appropriations et des refus, à lever le voile sur les dynamismes et les inerties qui marquent les étapes de la naissance et de la construction de l’histoire de l’art en tant que champ disciplinaire à part entière.