EA 7347 HISTARA

Histoire de l’art,

des représentations et de

l’administration en europe

Nicolas Bru
Fait partie des 
Sujet de recherche : Des Ateliers d'Art Sacré au concile Vatican II, Charles Plessard (1897-1972) et la commande d'Église : peinture murale, vitrail et dessin d'illustration.
Informations :

La période qui court de la reconstruction des sanctuaires après la Première Guerre mondiale au renouveau artistique suscité par le concile Vatican II voit une profonde évolution de l’art monumental dans les églises catholiques, sous l’influence de divers groupes dont les Ateliers d’art sacré qui promeuvent au cours des années vingt une modernité dans le grand décor en rupture avec le traitement historiciste qui caractérisait le XIXe siècle, puis celle de la revue L’Art sacré qui prône la commande auprès des grands artistes du temps et ouvre la voie après 1945 vers l’abstraction. Parmi les nombreux artistes ayant traversé cette époque, Charles Plessard (1897-1972) a d’abord été en 1921 élève et assistant de Maurice Denis, puis compagnon des Ateliers d’art sacré, avant de vivre confortablement de son art grâce à des commandes régulières des communautés religieuses jusqu’en 1963. Peintre muraliste, cartonnier de vitraux et dessinateur pour les éditeurs catholiques, il est un des artistes représentatifs de cette époque où la commande du grand décor est permanente. Produisant partout en France mais aussi à l’étranger, réalisant des peintures murales en Afrique du Nord, exportant des vitraux aux Etats-Unis ou en Belgique, son travail est marqué par une grande culture religieuse, à l’unisson de la pratique qui marque sa vie privée, et un recours constant à la figuration, à peine infléchie à la fin de sa carrière. Au travers de la figure de Charles Plessard et du triptyque peinture murale / vitrail / dessin d’illustration développés comme fil conducteur, le projet de recherche consiste à étudier le changement de paradigme à l’œuvre au milieu du XXe siècle dans l’art catholique : il s’agit d’analyser le passage d’un décor figuratif abondant et prolifique, perçu comme un motif imposé dans tout lieu de culte chrétien, à une plus grande réserve vis-à-vis de l’image et un changement de statut de celle-ci face à la montée de l’abstraction.