EA 7347 HISTARA

Histoire de l’art,

des représentations et de

l’administration en europe

Nicolas Perru
Fait partie des 
Sujet de recherche : Wilhelm Froehner (1834-1925), conservateur, savant et collectionneur d'antiques
Informations :

Ce travail de recherche a pour objectif de proposer une synthèse sur l’importante contribution de Wilhelm Froehner à l’Antiquité classique, en partant de l’étude de ses nombreux écrits (articles scientifiques, Tagebücher, correspondances, catalogues de ventes aux enchères, catalogues de collections privées ou publiques…), de son travail de conservateur au musée du Louvre (1862-1870) et de la réalisation d’un panorama de sa collection personnelle riche de 3450 objets antiques, principalement grecs, étrusques et romains et souvent porteurs d’inscriptions, qu’il a léguée au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France en 1925. Né à Karlsruhe le 17 août 1834, le jeune Froehner, après avoir reçu une solide formation en philologie et en archéologie dans les meilleures universités rhénanes, s’installa à Paris en 1859, pour y demeurer jusqu’à sa mort, le 22 mai 1925. L’évolution des relations franco-allemandes au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle a pesé sur la carrière de ce proche de Napoléon III. Entré en 1862 au département des antiques et de la sculpture moderne du musée du Louvre, Froehner, bien que naturalisé, dut quitter son poste en 1870, suite à la défaite française. À partir de cette date, il s’orienta vers le marché de l’art, multiplia les articles scientifiques en philologie, archéologie et numismatique, rédigea de nombreux catalogues de vente et de collections, se concentra sur la constitution de sa propre collection, vendant, achetant ou échangeant des pièces. En s’intéressant de manière globale à la personnalité de Froehner et à son travail, ce projet permet de s’interroger sur le rôle réel qu’il exerça au Louvre au moment de l’arrivée massive d’objets antiques (comme la collection Campana), sur la modernité supposée de ses méthodes et sur les rapports qu’il pouvait entretenir avec ses collègues. En mettant en avant les nombreux liens tissés par Froehner avec les marchands, les scientifiques allemands et français et les grands collectionneurs d’antiques de son époque, cette étude tend à offrir un tableau du monde archéologique parisien et européen et pose la question de la représentativité ou non de Froehner en tant qu’antiquaire. Quant à la collection conservée au Cabinet des médailles qui reflète, par sa diversité matérielle et typologique, une certaine vision de Froehner, spécialement de l’archéologie grecque, étrusque, italique et romaine, elle mérite d’être appréciée dans une nouvelle vue d’ensemble.

Publications en cours

« Histoire de la collection étrusque du musée national de Céramique », dans Sèvres. Revue de la Société des Amis du musée national de Céramique, à paraître.

Rédaction de notices d’œuvres en bronze dans le cadre du projet de publication d’un catalogue des antiquités classiques du musée des Pêcheries à Fécamp (EPHE), à paraître.

 

Communication

« Henri Hoffmann (1823-1897), un grand « marchand-collectionneur » de monnaies et d’antiques : les années Froehner 1868-1899 », journée d’étude, Marchands d’antiques à Paris au XIXe siècle, Institut national d’histoire de l’art, Paris, 20 avril 2022. Journée d’études | Marchands d’antiques au XIXe siècle : quelques figures de marchands (2/3) – YouTube (Passage de 37 min 40 à 1 h 17)