Projet Lauréat PSL-Columbia 2018 :
Introduction, Alessia Bauer, Rachel Lauthelier-Mourier – I – INFLUENCES CULTURELLES – Le voyage en Italie, vecteur du renouveau archi- tectural en Espagne et en France dans les années 1530-1540. Sabine Frommel – Rivalité, coopération, échanges et jeu libéré. Aspects des rela- tions culturelles au XVIe siècle, Caecilie Weissert – Itinerant Images. The Incessant Traffic of Devotions: The Holy Face of Christ and Our Lady of Guadalupe in Mexico, Pedro A. Galera Andreu, Felipe Serrano Estrella – Circulations de savoirs théoriques et pratiques architectura- les entre la France et la Suède, XVIIe-XVIIe siècles, Linnéa Rollenhagen Tilly – Relire Lalande : le regard d’un étranger sur les villes italiennes, Antonio Brucculeri – «Wie grau wird mir die Welt erscheinen bin ich erst hier fern von diesem Farbenschimmer. » Le Grand Tour de Gott- fried Semper (1803-1879) : espoirs et déceptions, Barbara von Orelli-Messerli – Savants ou diplomates ? La participation d’Edmond Doutté, Emile Piat et Augustin Bernard à la définition de la politique musulmane de la France au début du XXe siècle, Jean-Philippe Dumas – II – IMAGES MENTALES – Imaginer, représenter, forger l’image des villes : représentation iconique de la ville en Europe occidentale (fin XVe-XVIIe siècle), Eric Grosjean – L’Afrique secrète des ingénieurs voyageurs du XVIe siècle dans les fonds d’archives de la monarchie espagnole, Alicia Camara Muñoz – Voyager, représenter et faire mémoire. Etude du portefeuille topographique « Beauce et Vendomois » de la collection Gaignières (1642-1715) Clotilde Vivier – L’art de la mise en image des voyages et des topographies sacrées : Imago mundi par les chamans, Cosmas Indicopleustès et Vassily Kandinsky, Olessia Koudriavtseva-Velmans – Itineraries of the Ancient Gods, Goran Vukovic ́ – Les images mentales : des stéréotypes aux nouvelles doxas visuelles de l’Irlande, Corinne Feïss-Jehel, Pierre-Jerôme Jehel – III – TRANSFERT CULTUREL – Rencontres paradoxales entre l’Orient et l’Occident chrétiens à Lavaudieu. Cas de resémantisations d’iconographies vénérables, Olessia Koudriavtseva-Velmans – The Fondaco dei Turchi in Venice: Voyage of people and concepts, Petar Strunje – Les motifs floraux des jardins du monde, Rachel Lauthelier-Mourier – L’Islande en tant que lieu culturel : transfert matériel et immatériel, Alessia Bauer – ANNEXES – Index des noms – Index des toponymes – Les auteurs
ALESSIA BAUER est directrice d’études en études scandinaves et runologiques à l’EPHE-PSL. Ses recherches couvrent la runologie – à savoir les premières attestations des langues germaniques, la culture manuscrite norroise, ainsi que la culture islandaise du début de l’âge moderne. Elle a édité le récit de voyage vers l’Islande de Konrad Maurer (1823 1902, profond connaisseur du Nord, et est en train d’éditer le manuscrit inédit de Josef C. Poestion (1853-1922), savant autrichien parti en Islande en 1906
RACHEL LAUTHELIER-MOURIER est maîtresse de conférences à l’EPHE-PSL, membre de l’équipe HISTARA. Ses recherches portent sur les récits de voyages français vers la Perse safavide (Le Voyage de Perse à l’âge classique. Lieux rhétoriques et géographiques, paru chez Classiques Garnier en 2020 et l’Inde moghole. Ses dernières publications questionnent les transferts culturels matériels (notamment l’artisanat) entre la péninsule indienne et l’Europe au XVIIe siècle. Elle s’intéresse également à la réception des savoirs orientaux dans la France de l’Ancien Régime (au sein des bibliothèques, cercles savants, cabinets de curiosités, salons et revues).
Dans le cadre de cet ouvrage, le voyage joue le rôle d’intermédiaire entre diverses zones culturelles, sans restriction d’époque ou de discipline. Nous avons d’abord questionné la médiation du voyage selon deux paradigmes, celui des « transferts culturels », concept dynamique théorisé par Michel Espagne et Michael Werner en 1988 et celui des « images mentales » – stéréotypes ou topoï –, concept statique dont l’ap- pareil critique remonte à l’Antiquité. Les deux journées d’études que l’équipe HISTARA (EA 7347 de l’École Pratique des Hautes Études (EPHE-PSL) a consacrées à ces thématiques ont révélé un fort intérêt pour ces sujets de la part de disciplines aussi variées que l’histoire, l’histoire des arts, l’anthropologie ou la linguistique, ainsi qu’en témoigne la richesse des contributions de ce volume. Néanmoins, la notion de « rayonnement culturel » d’une zone géographique sur une autre, encore appelée « influence », notion liée au recouvrement synchronique ou diachronique, perdure encore aujourd’hui, tant elle a marqué les esprits : elle s’est donc imposée à nous comme troisième paradigme d’analyse. Si les articles ici réunis montrent combien les relations interculturelles ont été dépendantes de la vision statique et dominante de zones culturelles sur d’autres, ils révèlent aussi qu’il est essentiel de puiser dans l’appareil critique des transferts culturels pour révéler le dynamisme des échanges sous-jacents entre de multiples zones d’influence.
Préface, Sabine Frommel – Introduction Éros et les arts – Inspiration érotique : la muse de Raphaël – Le progrès pornographique de l’art : les fantasmes de Peter Flötner – Trouble dans le genre : le père Disegno et ses filles chez Vasari – Vieillesse et vitalité créatrice : Van Dyck face à Raphaël, Titien et Sofonisba Anguissola – Génération de l’idée –gestation de l’esprit : métaphores sexualisées et théories sur la genèse de l’œuvre d’art à la Renaissance – Désir d’image et érotisme du texte : lectures ambivalentes du nu féminin à l’aube des temps modernes – Les « sauvages » et le sexe : le Nouveau Monde érotique de Bartholomeus Spranger dans la collection de Rodolphe II – Bibliographie – Index des noms – Crédits photographiques
L’AUTEUR
Ulrich Pfisterer est professeur d’histoire de l’art à l’Université Louis-et-Maximilien et directeur de l’Institut Central d’Histoire de l’Art à Munich. Ses recherches portent sur l’art du début de l’époque moderne, notamment en Italie, et sur l’histoire des sciences en histoire de l’art. Il a publié des ouvrages, entre autres, sur Donatello et la découverte des styles, 1430-1445 (2002), sur la littérature artistique de la Renaissance italienne (2002), sur la chapelle Sixtine (2013), sur les théories et métaphores de production érotiques et biologiques dans l’art du début des temps modernes (2014) et sur Raphaël (2019). Il est également l’éditeur général des écrits rassemblés d’Aby Warburg.
L’OEUVRE
L’amour est une force élémentaire à laquelle nul n’échappe. Ce pouvoir d’Eros concerne tout particulièrement les arts et les artistes. En effet, à la Renaissance et à l’époque baroque, le terme « amour » ne désigne pas seulement l’enthousiasme pour l’art et la collection d’oeuvres. L’amour et la sexualité fournissent des théories et des métaphores permettant de saisir le processus mystérieux de l’inspiration et de la production artistiques. Ce livre présente sept études de cas sur des thèmes et des protagonistes principaux : de Raphaël et son image d’une muse érotique à la collection érotique de l’empereur Rodolphe II à Prague, en passant par les idées de Van Dyck sur les artistes vieillissants – Titien et Sofonisba Anguissola. Même l’histoire précoce de la pornographie au début du XVIe siècle prend une nouvelle importance dans ce contexte.
Les Ateliers d’art sacré, de la Reconstruction au renouveau esthétique, Isabelle Saint-Martin, Fabienne Stahl – I – GENÈSE ET AF- FIRMATION – Denis, Desvallières, Maritain : les sources d’un renouveau de l’art sacré, Isabelle Saint-Martin – George Desvallières
et la genèse des Ateliers d’art sacré. Archives historiques et travail du catalogue raisonné, Catherine de Bayser, Thomas Lequeu – Les
Ateliers d’art sacré : histoire, acteurs et chantiers emblématiques, Fabienne Stahl – Les Ateliers d’art sacré, une opportunité pour les
femmes artistes ?, Martine Sautory, Véronique David – Pour une approche critique de l’œuvre des Ateliers d’art sacré, Jean-Paul Deremble – II – L’UNION DES ARTS AU SERVICE DE DIEU – Les techniques de l’art mural, originalité et apport des Ateliers d’art sacré,
Claire Vignes-Dumas – L’atelier de broderie-chasublerie, Danièle Véron-Denise – L’édition au service du renouveau de la sculpture religieuse ? Louis Rouart et les Ateliers d’art sacré, Pauline Carminati – La chapelle du prieuré : une collaboration réussie entre un maître et ses élèves sculpteurs des ateliers, Adèle Taillefait – Les Ateliers d’art sacré et la sculpture religieuse de l’entre-deux-guerres, PaulLouis Rinuy – De quelques décorations peintes par les Ateliers d’art sacré dans les années trente, François Lenell – III – FIGURES D’ARTISTES – Valentine Reyre, pont entre l’Arche et les Ateliers d’art sacré, Martine Sautory – Pauline Peugniez, une « esthétique du sentiment » au service du renouveau du vitrail religieux, Florence Hanappe-Ledoux – Marguerite Huré, peintre verrier et les Ateliers d’art
sacré, Véronique David – Entre fidélité et liberté : Jeanne Malivel (-) et les Ateliers d’art sacré., Françoise Le Goaziou – Charles
Plessard, un compagnon méconnu des Ateliers, un imagier au service des communautés religieuses, Nicolas Bru – Pierre Couturier,
L’“as” et le “félon”, les étapes d’une désunion, Isabelle Saint-Martin – Un apprentissage original de la peinture : le témoignage de
Maurice Rocher, Anne Rocher – IV – RAYONNEMENT NATIONAL ET INTERNATIONAL – Un art sacré hors des églises ? Salons et
expositions des Ateliers d’art sacré, Émilie Chedeville – La participation des Ateliers d’art sacré aux Expositions internationales de Paris (, , ). La peinture murale comme manifeste apostolique , Anne Henriette Auffret – Les Ateliers d’art sacré sur les chantiers de la Première Reconstruction en Picardie, une présence discrète ?, Jean-Charles Cappronnier – Des Ateliers d’art sacré à l’Atelier
breton d’art chrétien, une expression catholique du renouveau artistique breton, Isabelle Baguelin – La Seine-et-Marne et l’Art sacré
du XXe siècle. De la protection au titre des monuments historiques des objets mobiliers, œuvres des Ateliers d’art sacré, Thierry Zimmer, Céline Aulnette – Les Ateliers d’art sacré en Belgique. Un respect mutuel et des idées communes, mais un développement limité,
Jan De Maeyer – Le Groupe de Saint-Luc (-) : le renouveau de l’art sacré en Suisse romande en regard de la France, Camille
Noverraz – Conclusions, Jean-Michel Leniaud – ANNEXES – Index nominum – Crédits photographiques – Les auteurs
Introduction, Sabine Frommel, Pierre Gonneau – L’EUROPE CHRÉTIENNE FACE À LA TRADITION BYZANTINE – Ciriaco d’Ancora a Bisanzio: incontri, scambi, studio e raccolte di un mercante erudito nel Mediterraneo orientale, Andrea Mattiello – Aspetti e momenti della ‘riscoperta’ del greco nel Quattrocento italiano, Federico Diamanti – Filippo Lippi et l’ekphrasis de Marcos Eugénikos : la source grecque des Funérailles de saint Jérôme, Marie Piccoli-Wentzo – Il cardinale e il patriarca: la corrispondenza tra Bessarione e Giorgio (Gennadio) Scolario, Gianmario Cattaneo – Evocazioni bizantine nella architettura veneziana del Rinascimento, Gianmario Guidarelli – Persistenze di tradizione bizantina nella pittura della città cattolica di Cattaro, Valentina Živkovic´ – La corte di Francia, la «nuova Roma» e i rapporti con l’Oriente. Tra Giano Lascaris, Pierre Gilles e Nicolas de Nicolay, Carmelo Occhipinti – The eastern Adriatic routes of cultural Transmission, Goran Vukovic´ – L’EMPIRE RUSSE : CIRCULATIONS ET ÉCHANGES – Un cas de transfert culturel hungaro-russe. Les Gesta Ladislai regis Hungariae comme source du Dit sur le meurtre du maléfique tsar Batu, Pierre Gonneau – Échos de la Vierge de l’Apocalypse dans l’iconographie mariale orthodoxe : la Vierge du buisson de Saint-Cyrille de Beloozero, Ioanna Rapti – La femme en or et d’autres trésors. La vie religieuse et l’imaginaire des peuples de la région Volga-Oural d’après les auteurs européens (XVI e-XVIII e siècles), Olessia Koudriavtseva-Velmans – La teologia politica di Feofan Prokopovicˇ e il Duchovnyj reglament dell’età di Pietro il Grande, Roberto Valle – The Church at Jurkino as a Synthesis of Venetian and Russian Architectural Traditions, Arseniy Petrov – La genèse des églises en rotonde avec voûtes sur noyau dans l’architecture russe, Julia Klimenko – Thomas Germain et le Tsar Kolokol ou l’hypothétique histoire transnationale d’un monument national, Guillaume Nicoud – ENTRE PASSÉ ET PRÉSENT : PERSPECTIVES, L’usage des gravures occidentales dans l’art copte, Julien Auber de Lapierre – Quand des images de la Renaissance inspiraient l’art éthiopien : l’exemple de la croix de Bakaffa du Petit Palais, Raphaëlle Ziadé – L’icône orthodoxe russe au XXe siècle : réflexions depuis un fauteuil Voltaire, Yuri Pyatnitsky – ANNEXES – Index des noms – Les auteurs
Ptolémées, rois et pharaons en Égypte, François Queyrel – La pierre runique de Jelling 2 comme « manifeste » de pouvoir, Alessia Bauer – Instrumentaliser le vide périurbain : les abords de la ville et la matérialisation du pouvoir (XVIIe-XVIIIe siècles), Émilie d’Orgeix – Voyager dans les bibliothèques (France, XVIIe-XVIIIe siècles), Emmanuelle Chapron – Du marbre en terre helvète. Matérialité et symbolique du marbre en architecture à l’âge des Étatsnations, Ariane Varela Braga – Comment se donnent à voir les institutions. Bercy, une projection architecturale du pouvoir des Finances à la fin du XXe siècle, Florence Descamps – LA COMMANDE ARTISTIQUE ET LE(S) POUVOIR(S) – Construire un maîtreautel sous Louis XV : Jean-Sylvain Cartaud à la cathédrale de Rouen (1732-1738), Nicolas Trotin – Portraits et architectures : la mise en image des communautés monastiques modernes (XVIIe-XVIIIe siècles), Clément Savary – De la mode de l’Inde à la prohibition des « indiennes » : richesses, goût et politique au Grand Siècle, Rachel Lauthelier-Mourier – Le palais et la ville face à l’histoire. Mutations d’un lieu de pouvoir à Madrid (1770-1820), Adrián Almoguera – La synagogue de Dresde (1838-1840) par Gottfried Semper, entre exigences étatiques et artistiques, Barbara von Orelli-Messerli – Chagall, Malraux, et l’Opéra : réception d’un mécénat étatique, Christel Naujoks – ADMINISTRER LES ARTS, LES ARTISTES ET UNE POLITIQUE CULTURELLE – « …non fu mai singniore nesuno che se ne diletasi tanto quanto fa questo Re » : la relation versatile entre pouvoir et art chez des artistes italiens à Fontainebleau sous le règne de François Ier, Sabine Frommel – Architecture et pouvoir à la cour des derniers ducs de Lorraine (1608-1729), Raphaël Tassin – Pratiquer l’architecture en tant qu’administrateur dans la monarchie des Habsbourg au XVIIIe siècle. Les exemples de Johann B. von Schilson et Andrea L. Adamich, Raluca Muresan/Ádám Németh – L’otium retrouvé. Entre François Ier et Condorcet, deux moments fondateurs de la « politique de l’esprit », Jean-Miguel Pire – ARTS, STRATÉGIES ET PROPAGANDES – Les triomphes d’un roi-chevalier : François Ier et les tournois, Marina Viallon – Le Ballet des Vertus. Trois miroirs du Prince en un livre à la cour de Heidelberg, Olivier Christin & Fabrice Flückiger – La Bastille et les métamorphoses de la liberté (1789-1840), Emmanuel de Waresquiel – Peindre la bataille sous le Premier Empire : pour une nouvelle lecture des œuvres et de la politique de commande na- poléonienne, Aude Nicolas – Viollet-le-Duc stratège, ou comment l’Art redevint l’art, Martin Motte – L’usage de la photographie par le ministre Aristide Briand, « le pèlerin de la paix », dans les années 1920, Jean-Philippe Dumas – ANNEXES – Index Nominum – Les auteurs
Depuis plusieurs décennies déjà, l’interprétation des productions artistiques ne se contente plus d’examiner les styles et les évolutions des formes. Il prend pleinement en compte le rôle du commanditaire, le caractère particulier d’un mécénat ainsi que les caractéristiques matérielles d’un projet et de sa réalisation. Centré sur la dialectique entre création et procédures de gestion et de communication, enjeu capital tout à la fois de l’histoire de l’art et de celle des pratiques administratives, ce volume rend compte du croisement d’intérêts qui lie les chercheurs rattachés à l’équipe HISTARA (EA 7347). Les réflexions ici réunies intègrent plus largement le concept de pouvoir, s’inscrivant en cela dans la tendance historiographique récente qui cherche à lever le voile sur les contextes social, religieux intellectuel, symbolique et humain. Le large cadre chronologique adopté permet de révéler tant les persistances entre les différentes périodes historiques que les basculements ou les ruptures qui font émerger des changements de paradigme et, en corollaire, de nouveaux programmes.
Les contributions ont ainsi vocation à rejoindre les débats contemporains sur les origines et les itinéraires évolutifs de certains phénomènes, renouvelant les connaissances sur la manière dont divers groupes sociaux et religieux ont, à différentes périodes, réagi face à des situations et défis analogues. Loin d’être hermétiques, les quatre sections thématiques du volume font preuve d’une perméabilité qui invite à découvrir des transversalités et passerelles entre les acteurs, des témoignages et leurs motivations ainsi que des événements et des dialogues qui les ont fait naître.
La beauté et les formes idéales sont parmi les concepts les plus importants dans la réflexion sur l’art de la Renaissance. Comment la beauté se réalise-t-elle pour les artistes, les architectes et les écrivains entre l’idéal et l’imitation de la nature ? Comment reconnaître l’idée de beauté et comment déterminer les formes idéales ? La relation de la beauté avec les idées de vérité, de valeur, de vertu et d’amour joue toujours un rôle important. Les réalisations artistiques présentent des propositions et des mises en œuvre en partie très indépendantes.
Ce livre examine dans une perspective d’histoire de l’art et de littérature – et presque cent ans après la publication de l’ouvrage fondamental d’Erwin Panofsky, « Idea » (1924) –les idées et les discussions sur la forme idéale à la Renaissance, avec des perspectives allant du Moyen Âge au XIXe siècle.
Avant-propos, Paulette Pelletier-Hornby, François Queyrel – Conventions et abréviations – 1. LES PREMIERS COMTES TY- SZKIEWICZ À BIRŽAI – JÓZEF IGNACY TYSZKIEWICZ (- []) – MICHAŁ TYSZKIEWICZ (-) – 2. JAN TY- SZKIEWICZ (-) – LES ACTIVITÉS DE JAN TYSZKIEWICZ À BIRŽAI – LES BONNES ŒUVRES – Les églises de Biržai – L’église de Ne- mun lio Radviliškis – L’école Santé publique – LE PROJET ET LES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DES BÂTIMENTS DE LA FERME ET DU PARC D’ASTRAVAS – LES CENTRES D’INTÉRÊT – Collecte et collections – La photographie – Les voyages – La chasse – 3. MICHEL TY- SZKIEWICZ – LES ALÉAS DE LA VIE FAMILIALE – LES ANNÉES D’EXIL (-) – CENTRES D’INTÉRÊTS – La première période de la col- lection – Les activités culturelles – Le mécénat – Le mécénat des églises – Les commandes aux peintres – Les donations aux musées – La passion pour la chasse – Dans les forêts de Lituanie – Dans les montagnes d’Algérie – Le voyage en Égypte – Les fouilles archéologiques – La collection d’antiquités égyptiennes et son histoire – Les aventures à la chasse et les impressions de voyage – La période de la col- lection tardive (-) – Les fouilles archéologiques en Italie – Parmi les marchands, collectionneurs et scientifiques – Les collec- tions d’antiquités – La publication des œuvres et des manuscrits – L’INTÉRÊT DÉCLINANT POUR BIRŽAI (-) – Les manifestations de générosité – La bibliothèque et les collections du palais d’Astravas – 4. JOSEPH TYSZKIEWICZ – LA COLLECTION – L’ACTIVITÉ CULTURELLE ET SCIENTIFIQUE – L’ACTIVITÉ CULTURELLE ET LES COLLECTIONS – 5. ALFRED TYSZKIEWICZ – POLITICIEN ET DIPLO- MATE – LE MÉCÉNAT – L’ÉMIGRANT – 6. L’HÉRITAGE ARTISTIQUE DISPERSÉ À TRAVERS LE MONDE – PROCHE-ORIENT AN- CIEN – ANTIQUITÉ CLASSIQUE – BYZANCE – EUROPE – EXTRÊME-ORIENT – AMÉRIQUE DU NORD – Annexes – Catalogue des antiques de la collection Tyszkiewicz – Bibliographie – Glossaire – Table de concordance des noms de lieux – Index nominum – Index locorum
L’AUTEUR ET LES TRADUCTEURS
ALDONA SNITKUVIENE ̇, docteur et conservateur, Chef du département des Arts appliqués au
Musée national des Beaux-Arts M. K. Cˇiurlionis (Nacionalinis M. K. Cˇiurlionio daile ̇s muziejus) de Kaunas, est l’auteur du présent livre, paru en en lituanien sous le titre Biržu ̨ grafai Tiškevicˇiai ir ju ̨ palikimas.
PAULETTE PELLETIER-HORNBY est conservateur en chef du Patrimoine, chargée des Antiques, au Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris. Elle est l’auteur d’Un monde d’images, les vases antiques de la collection Dutuit (Paris, ).
FRANÇOIS QUEYREL est directeur d’études en Archéologie grecque à l’École pratique des Hautes Études-Paris Sciences et Lettres. Il a notamment publié La sculpture hellénistique, Royaumes et cités (Paris, ).
L’OUVRAGE
Le comte Michel Tyszkiewicz (-), issu d’une ancienne lignée de l’aristocratie lituanienne, est une figure emblémati- que du cercle des grands collectionneurs d’antiques de la seconde moitié du XIXe siècle. À travers ce livre, nous découvrons l’histoire de sa famille qui, après la disparition de la République des Deux-Nations, prospéra dans cette province aux mar- ges de l’Empire russe, avant que Michel ne parte s’installer à Paris, Naples et finalement Rome. Voyageur, et même archéo- logue à l’occasion, il côtoya les antiquaires, marchands d’art et collectionneurs les plus célèbres du temps, tels qu’Alessan- dro Castellani, Auguste Dutuit ou Carl Jacobsen. Brasseur d’objets, dont beaucoup peuplent désormais les plus grands mu- sées du monde, il les collectionna autant qu’il en fit commerce, avec une passion insatiable. Après son décès, la vente aux enchères qui eut lieu à Paris en 1 devait disperser une collection exceptionnelle, dont le catalogue donne ici quelque idée.
Introduzione, Sabine Frommel e Jérôme Delaplanche
STORIA
– Il Sacco di Roma nella memoria divisa. La prospettiva diversa dei generi delle fonti, Arnold Esch
– Il Sacco di Roma (6 maggio 1527 – febbraio 1528) nelle carte dei notai capitolini, Anna Esposito, Manuel Vaquero Piñeiro
– I saccheggi nelle guerre d’Italia. Note su storia, memoria, rappresentazione visuale, Angela De Benedictis
– Guicciardini testimone e storico, Gian Mario Anselmi – «Magistratus virum ostendit». La responsabilità e il caso, tra Vettori, Machiavelli e Guicciardini, Carlo Varotti
– I traumi della storia e le trame della letteratura, Loredana Chines
– Il Sacco di Roma fu forse un provvidenziale infortunio, Claudia Conforti
ARCHITETTURA
– Le mura di Roma al tempo del Sacco, Francesco Paolo Fiore
– La villa en Italie avant et après le Sac de Rome : dynamismes de migration, Sabine Frommel
– La serliana nell’architettura ed iconografia ierocratica e cesaropapista prima e dopo il Sacco di Roma, Manuel Parada López de Corselas
ARTI FIGURATIVE E ARTI DECORATIVE
– Michelangelo prima e dopo il Sacco di Roma, Christoph Luitpold Frommel
– Réflexions autour des conséquences du Sac de Rome à Venise, Michel Hochmann
– Il disegno e la diffusione di modelli nelle arti decorative prima e dopo il Sacco, Simonetta Prosperi Valenti Rodinò
– La stampa calcografica a Roma prima e dopo il Sacco del 1527, Eckhard Leuschner
– Le allegorie del Sacco di Roma del 1527 nella maiolica di Francesco Xanto Avelli, Claudio Castelletti
– Orefici, argentieri e il Sacco di Roma. Appunti di storia dell’oreficeria romana nel XVI secolo, Lucia Ajello
STORIOGRAFIA E CRITICA
– La cesura del 1527 nella periodizzazione di Giorgio Vasari, Silvia Ginzburg
– André Chastel e ‘Il sacco di Roma’ come racconto, Jérémie Koering
– André Chastel et Le sac de Rome: papiers d’archives, expériences autobiographiques et catastrophes fécondes, Eva Renzulli
L’anno 1527 rappresentò un momento decisivo per le sorti della penisola italiana e per la sua definitiva emarginazione politica e militare, di cui il Sacco di Roma fu un visibile e terribile emblema. Questa cruciale vicenda e la storia culturale che l’attraversò fu un momento fondamentale di ricerca e analisi intertestuale che André Chastel affrontò nel suo libro Il Sacco di Roma 1527 del 1983, pubblicato nello stesso anno dalla casa editrice Einaudi di Torino. Basandosi sulla riflessione del grande storico francese, la manifestazione vuole proporre una nuova lettura di questa singolare e inquietante stagione, dalla quale trassero linfa le radici profonde dell’Europa moderna. Attraverso un confronto dei fenomeni legati alla storia, alla storia dell’arte e dell’architettura, alla storia della letteratura e alla storiografia artistica, i contributi interdisciplinari cercheranno di far luce sugli eventi che, in quell’anno devastante per Roma e per il Papato, suscitarono un notevole cambiamento dal punto di vista sia politico sia religioso, ma soprattutto artistico.
Il declino del Rinascimento romano era già iniziato dopo la morte di Leone X nel 1521, poiché i suoi successori non erano in grado di convincere alcuni tra gli artisti più rilevanti a trasferirsi o stabilirsi a Roma. Un confronto tra le opere d’arte create poco prima del Sacco e quelle ideate o realizzate immediatamente dopo, all’inizio degli anni Trenta, quando la vita artistica andava riprendendo molto lentamente, e soprattutto quelle dei due protagonisti romani, Baldassarre Peruzzi e Antonio da Sangallo, farà emergere mutazioni stilistiche e religiose. Testimonianze contemporanee, contrassegnate dal senso di sgomento e di paura per un avvenimento che veniva percepito come un segno tangibile di una punizione apocalittica, hanno lasciato tracce nella storiografia successiva, che spesso interpretò il Sacco come la fine della stagione più intensa del Rinascimento italiano.
Lo sguardo verso altre regioni e città italiane, come Firenze, Parma, Mantova e Venezia, metterà in evidenza come, tramite le migrazioni di artisti e di linguaggi, questo avvenimento generò feconde energie costruttive e un rinnovamento in grado di instaurare una nuova epoca.
– Introduction, Sabine Frommel, Paweł Migasiewicz
– Captivi barbari come Stützfiguren dall’Antichità alla metà del ’500. Metafore politico-visive e schemata gestuali, Claudio Castelletti
– Ordini antropomorfi: l’Italia del Quattro e dei primi del Cinquecento, Francesco P. Di Teodoro
– « Non est enim potestas nisi a Deo » : l’expression de la royauté chez les derniers Valois, Flaminia Bardati
– La tomba di Luigi XII, le guerre d’Italia e la legittimazione europea della monarchia francese: iconografia, modelli e riflessi continentali, Tommaso Mozzati
– Candides sculptures. La représentation du pouvoir dans les banquets d’Italie et de France au XVIe siècle, Juliette Ferdinand
– Figurer l’alliance des Médicis et des Bourbons : entre célébration et commémoration, Giulia Cicali
– Entre la France, l’Italie et le Portugal : l’image sculptée du pouvoir à Coimbra dans la première moitié du XVIe siècle, Maria de Lurdes Craveiro
– Nouveautés sur les Sept Planètes et le Bacchus de Jacques Jonghelinck sous le règne de Philippe II, Almudena Pérez de Tudela
– Das Grabmal Kardinals Andreas von Österreich in der deutschen Nationalkirche Santa Maria dell’Anima in Rom, Ingeborg Schemper-Sparholz, Caroline Mang
– Dédoublement, polychromie et axialité. L’aménagement statuaire du Palais Farnèse au XVIe siècle par Guglielmo Della Porta, Grégoire Extermann
– L’égal des césars ? L’idée du porphyre comme manifestation impériale dans les fondations monarchiques de la République des Deux-Nations aux XVIe et XVIIe siècles, Michał Wardzyníski
– Monuments à la régence. Représentations sculptées d’Anne d’Autriche et imaginaire du pouvoir, Damien Bril
– Gian Lorenzo Bernini et Jean Warin, les portraits de Louis XIV : une compétition au service du pouvoir, Daniela del Pesco
– Le sculpteur dijonnais Jean Dubois et la célébration du règne de Louis XIV, Sébastien Bontemps
– L’intelligence du programme sculpté de la chapelle royale de Versailles : l’utilisation du trophée d’église au service d’un discours sur l’histoire universelle centré sur la monarchie française, Emmanuel Peribanez
– Une glorification de l’abject : asservissement et soumission dans la statuaire royale, des Valois aux Bourbons, Pascal Julien
– Le tombeau du cœur de Jean-Casimir de Pologne à l’abbatiale de Saint-Germain-des-Prés. Un monument au « rex orthodoxus », Paweł Migasiewicz
– Andreas Schlüter and Sculpture in the Service of Politics: Using the Practice of Baroque Aesthetic Theory to Promote a Ruler and his Reign in Berlin circa 1700, Kevin E. Kandt
– Chi è il cavaliere del monumento equestre di Stocks Market a Londra (di Newby Hall)?, Hanna Osiecka-Samsonowicz
– «De l’achevement de la statue du Roy Jean». Il Monumento di Giovanni III nel parco Łazienki di Varsavia: fondazione, contesto artisti- co e autori, Jakub Sito
– La sculpture comme outil de représentation du pouvoir en Lorraine, sous le règne de Stanislas, Raphaël Tassin
Dès l’Antiquité, la sculpture jouait toujours un rôle crucial dans la propagande du pouvoir et son importance augmenta encore depuis le début de la Renaissance. En France, au cours de l’époque moderne, la redécouverte puis l’étude de la sculpture héritée de l’Antiquité, portée par le pouvoir royal, ont donné lieu à l’élaboration progressive de formes que l’historiographie a qualifiée de classiques. Fruit du dialogue entre le royal commanditaire et l’artiste, la sculpture française manifeste, soit explicitement par ses thèmes, soit par les formes retenues, la geste du pouvoir ; elle constitue, pourrait-on dire, comme la façade et l’ambassade du pouvoir royal français, en France comme à l’étranger.
La journée d’étude internationale vise à réfléchir, dans une perspective interdisciplinaire, aux multiples formes d’usage de la sculpture comme outil de transmission des idées politiques et théologico-politiques en France et en d’autre pays européens depuis le début du XVIe siècle jusqu’à l’apogée de l’absolutisme monarchique sous le règne de Louis XIV. Le colloque aura pour but d’apporter des éclairages sur le processus d’introduction, d’adaptation et de mise en œuvre de la sculpture au service du pouvoir royal en France. Le propos de ce cette manifestation est non seulement de présenter de nouvelles recherches sur des œuvres glorifiant et commémorant de manière directe des souverains (statues érigées dans l’espace public, monuments funéraires), mais aussi d’explorer la problématique des décorations sculpturales extérieures et intérieures de résidences royales, d’édifices publiques et d’églises ainsi que de jardins qui portent une signification politique de manière allusive. Il s’agira d’étudier, au travers de cas précis les liens qui unissent formes et discours politique. Ainsi ces études de cas permettront-elles de mieux cerner l’évolution (permanences, mutations, ruptures) des formes de discours politique traduit dans la sculpture.
– Avant-propos, Sabine Frommel, Michel Hochmann
– Note sur l’édition, Laura de Fuccia (LdF) et Eva Renzulli (ER)
– «Une certaine sodalitas humaniste» entre France et Italie, ER
– André Chastel «padrino eccellente dell’arte italiana», LdF
– CORRESPONDANCE ITALIENNE D’ANDRÉ CHASTEL :
– 1. Mario Praz 1947-1979, LdF
– 2. Carlo Ludovico Ragghianti 1947-1977, ER
– 3. Giuliano Briganti 1947-1989, LdF
– 4. Eugenio Garin 1947-1987, ER
– 5. Sergio Bettini 1947-1972, ER
– 6. Mary Pittaluga 1947-1948, LdF
– 7. Bernard Berenson 1948-1955, LdF
– 8. Roberto Longhi 1948-1969, ER
– 9. Cesare Brandi 1948-1981, LdF
– 10. Stefano Bottari 1948-1962, ER
– 11. Rodolfo Pallucchini 1949-1986, LdF
– 12. Giulio Carlo Argan 1950-1987, LdF
– 13. Enrico Castelnuovo 1952-1987, ER
– 14. Ugo Procacci 1954-1983, LdF
– 15. Cesare Gnudi 1957-1979, LdF
– 16. Massimo Campigli 1959-1970, LdF
– 17. Eugenio Battisti 1959-1982, ER
– 18. Renato Cevese 1960-1989, LdF
– 19. Michelangelo Muraro 1960-1981, LdF
– 20. Carlo Pedretti 1961-1989, ER
– 21. Anna Maria Brizio 1962-1976, ER
– 22. Zoran Music 1964, LdF
– 23. Milton Gendel 1965-1989, LdF
– 24. Antonio Cederna 1965, ER
– 25. Vittore Branca 1966-1988, LdF
– 26. Alessandro Parronchi 1969-1981, LdF
– 27. Terisio Pignatti 1969-1987, LdF
– 28. Giovanni Previtali 1978-1982, LdF
– 29. Federico Fellini 1983, LdF
– 30. Italo Calvino 1985, LdF
– 31. Anna Ottani Cavina 1986, LdF
– Chronologie
– Index des noms
Couvrant près de quarante ans, la correspondance échangée entre André Chastel (1912-1990) et de nombreux historiens de l’art, historiens, philologues et artistes italiens témoigne de la richesse des relations nouées avec l’Italie dès l’immédiat après-guerre. Glanés dans les archives Chastel de la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art à Paris ainsi que dans celles de ses correspondants en Italie, ces écrits évoluent, passant petit à petit de simples courriers administratifs à de véritables débats scientifiques, allant même jusqu’à offrir des témoignages d’amitié vraie entretenue avec Roberto Longhi, Giuliano Briganti, Sergio Bettini ou Enrico Castelnuovo. Ils documentent tout autant l’engagement de Chastel en faveur d’un renouveau de l’histoire de l’art en France que l’intérêt porté parallèlement aux approches méthodologiques de ses collègues italiens, de Roberto Longhi à Bernard Berenson, en passant par Carlo Ludovico Ragghianti, Eugenio Garin et Sergio Bettini. Ils nous renseignent également sur la réception de ses travaux en Italie, comme dans le cas de son Art italien (Paris, Larousse, 1956), traduit et publié dès 1957 grâce à Roberto Longhi. S’y manifeste également son engagement pour la défense du patrimoine, notamment dans le cadre de sa participation au rayonnement du « Centro internazionale di studi di architettura Andrea Palladio » de Vicence. Bien au-delà du milieu des historiens de l’art, ce « dialogue » de Chastel avec l’Italie invite aussi les personnalités les plus en vue de l’époque, tels Mario Praz, Vittore Branca, Italo Calvino et Federico Fellini, et révèle, dans les lettres adressées aux peintres Massimo Campigli et Zoran Music ou au photographe Milton Gendel, des aspects inédits des réflexions de Chastel.
– Préface, Sabine Frommel
– Avant-propos, Pascal Griener
– Introduction
– Regard global et recherche d’unité
– La publication de la Grammar of Ornament
– La conception grammaticale de l’ornement
– Une théorie en image
– Owen Jones face à Gottfried Semper et John Ruskin
– Épilogue : l’héritage de la Grammar of Ornament
– Conclusion : un opus magnum de l’ornement
– Annexes – Éditions de la Grammar of Ornament
– Principes généraux des formes et des couleurs
– Notice biographique
– Œuvres
– Bibliographie
– Index des noms
– Index des lieux
– Références photographiques.
Parue à Londres en 1856, la Grammar of Ornament de l’architecte, décorateur et théoricien Owen Jones (1809-1874) constitue l’une des plus importantes publications sur l’ornement du 19e siècle et l’un des ouvrages les plus influents de la culture visuelle occidentale à l’ère industrielle. Œuvre hybride, elle présente à la fois la plus riche collection de motifs historiques jusque-là publiée, un atlas global de styles et une grammaire formelle fondée sur les lois de la géométrie. Cette étude propose la première analyse détaillée de sa genèse et de ses formes structurantes, replaçant l’attention sur les tensions qui régissent le rapport entre texte théorique et image. À travers l’examen attentif de sa production matérielle, elle met en lumière l’importance des différents dispositifs qui mènent à sa création, de manière à comprendre les liens qui les unissent : de l’Exposition universelle de Londres de 1851 au Crystal Palace de Sydenham, de l’enseignement des arts décoratifs au Museum of Ornamental Art (futur Victoria and Albert Museum), du marché éditorial à l’architecture et à la décoration intérieure. Ce livre reconstruit également le cadre du débat qui touche l’ornement au milieu du 19e siècle, ainsi que le réseau des rapports qu’Owen Jones entretient avec ses contemporains et la réception immédiate de la Grammar of Ornament.
– Architettura su carta: Dinamismi e modalità della migrazione di prototipi e motivi attraverso la grafica a stampa nel contesto europeo, Eckhard Leuschner e Sabine Frommel
– Il patrimonio delle biblioteche di Gotha ed Erfurt, Wolfgang Runschke
– CATALOGO:
– Cat. 1. Artista sconosciuto – L’Uomo vitruviano
– Cat. 2. Jacques Prévost (attivo tra gli anni Venti e Ottanta del Cinquecento) – Due telamoni
– Cat. 3. Artista sconosciuto – Profilo sagomato di modanatura e di testa
– Cat. 4. Pieter Coecke van Aelst (1502-1650) – L’ordine corinzio: capitello, diametro della colonna e della base
– Cat. 5. Artista non identificato – Antiporta
– Cat. 6. Pieter Coecke van Aelst (1502-1550) – Antiporta
– Cat. 7. Johann Krüger (attivo negli anni Sessanta del Cinquecento) da Sebastiano Serlio (1475-1554) – Scena Comica
– Cat. 8. Cornelis Bos (1510 ca.-1556) – Grottesca con volute e cartigli
– Cat. 9. Incisore non identificato – Arco o portale d’ingresso
– Cat. 10. Giovanni Battista de’ Cavalieri (c. 1525-1601) – Facciata nord della Santa Casa di Loreto
– Cat. 11. Mario Cartaro (attivo negli anni Settanta e Ottanta del Cinquecento) da Jacopo Barozzi da Vignola (1507-1573) – Progetto per la facciata de Il Gesù di Roma (prospetto e pianta)
– Cat. 12. Jacques Androuet du Cerceau (1510/20-1585/86) – La tribuna dei musicisti nella Grande Salle del Louvre
– Cat. 13. Hans Vredeman de Vries (1527-1609) – Ordine corinzio
– Cat. 14. Ambrogio Brambilla (attivo tra gli anni Settanta e Novanta del Cinquecento) da Etienne Dupérac (ca. 1535-1604) – Progettazione per San Pietro, veduta esterna da Sud
– Cat. 15. Cesare Domenichi (attivo nel tardo Cinquecento) da Giacomo della Porta (1532-1602) – La Cappella Gregoriana nella nuova basilica di San Pietro, Roma: alzato e sezione trasversale
– Cat. 16. Incisore non identificato – Capitello corinzio
– Cat. 17. Incisore non identificato – Camino con il nome di Ranuccio Farnese
– Cat. 18. Incisore non identificato – «Portale di Caprarola»
– Cat. 19. Natale Bonifacio (1537/38-1592) da Domenico Fontana (1543-1607) – La fontana dell’Acqua Felice a Roma
– Cat. 20. Ambrogio Brambilla (attivo fra gli anni Settanta e Novanta del Cinquecento) – Monumento funebre di papa Adriano VI a Santa Maria dell’Anima
– Cat. 21. Rudolf Wyssenbach (attivo verso il 1545-1560) – da Jacques Androuet du Cerceau (ca. 1510/20-1585/86) – Arco di trionfo con Ercole che uccide Anteo
– Cat. 22. Jacopo Gherardi († 1594) exc. – «SEPTEM PRIMARIAE ROMANAE VRBIS ECCLESIAE»
– Cat. 23. Virgil Solis (1514-1562) attribuito – Le proporzioni del corpo umano
– Cat. 24. Francesco Villamena (ca. 1565-1624) – «Scenografia del Palazzo di Caprarola»
– Cat. 25. Alò Giovannoli (ca. 1550-1618) – L’obelisco di Santa Maria Maggiore con il miracolo della neve
– Cat. 26. Gottfried (Govert) van Schayck (attivo intorno agli anni Venti del Seicento) attr. – Giardino della Villa Medici a Roma
– Cat. 27. Jacques Callot (1592-1635) da Antonio Tempesta (ca. 1555-1630) – Il Tempio di Salomone a Gerusalemme
– Cat. 28. Valérien Regnart (doc. 1607-1650) attr. – Facciata di Santa Maria in Traspontina a Roma
– Cat. 29. Nicolaes Ryckemans (attivo tra il 1616 e il 1626) – Facciata del palazzo Saluzzo-Adorno
– Cat. 30. Jacob Custos (ca. 1600-dopo il 1643) da Joseph Furttenbach (1591-1667) – Scena italiana per commedia
– Cat. 31. Matthäus Rembold (1629-1657) da Johann Jakob Campanus (attivo fra il 1620 e il 1640 ca.) da Joseph Furttenbach (1591-1667) – Tre intelaiature di portali
– Cat. 32. Camillo Cungi († 1649) da Filippo Gagliardi († 1659) – Protezione invernale temporanea di una spalliera per agrumi
– Cat. 33. Incisore non identificato – Antiporta
– Cat. 34. Dominique Barrière (ca. 1622-1678) – La Fontana dei Pastori nella Villa Aldobrandini di Frascati
– Cat. 35. Georges Tournier (attivo dagli anni Cinquanta fino agli anni Ottanta del Seicento) da Charles Errard (ca. 1601-1689) – L’invenzione del capitello corinzio
– Cat. 36. Israël Silvestre (1621-1691) – Frontespizio
– Cat. 37. Hubertus Quellinus (1619-1688) da Jacob van Campen (1595-1657) e Jacob Vennekool (1632-1672) – «De Galdery uyt de Groote Sael siende ten Noorden» (La galleria vista dalla sala grande in direzione Nord)
– Cat. 38. Jean Lepautre (1618-1682) – «Arc de Triomphe eslevé au bout du pont nostre dame»
– Cat. 39. Gérard Scotin (1643-1715) da Sébastien Leclerc (1637-1714) – Frontespizio
– Cat. 40. Jean Lepautre (1618-1682) – Interno della Grotta di Versailles
– Cat. 41. Sigmund Gabriel Hipschmann (1639-1683) – Antiporta
– Cat. 42. Sébastien Leclerc (1637-1714) da Jacques Bailly (1629-1679) – Incisione su rame come antiporta
– Cat. 43. Incisore non identificato da Jean Lepautre (1618-1682) – Frontespizio
– Cat. 44. Gilles de La Boissiere (?- ?) – Frontespizio
– Cat. 45. Sebastien Leclerc (1637-1714) – Le proporzioni dell’uomo
– Cat. 46. Johann Jakob von Sandrart (1655-1698) exc. – Il Gesù di Roma: Facciata e prospettiva interna
– Cat. 47. Jérôme David (1590/1600-dopo il 1663) da Giovanni Battista Montano (1534-1621) – Ordine corinzio: base, capitello e trabeazione
– Cat. 48. Jérôme David (1590/1600-dopo il 1663) da Francesco Villamena (ca. 1565-1624) – Ritratto di Giovanni Battista Montano
– Cat. 49. Giovanni Battista Falda (1643-1678) – Stanza dei Venti nella Villa Aldobrandini di Frascati
– Cat. 50. Vincenzo Mariotti (1650-1734) da Andrea Pozzo (1642-1709) – Capitello corinzio in scorcio prospettico
– Cat. 51. Johann Christoph Böcklin (1657-1709) nach Leonhard Christoph Sturm (1669-1719) – Frontespizio
– Cat. 52. Alessandro Specchi (1668-1729) da Carlo Fontana (1638-1714) – Sezione della cupola di San Pietro
– Cat. 53. Johann Georg Lange (attivo alla fine del Seicento) attr. – Cortile di Palazzo Farnese e sezione delle logge
– Cat. 54. Karl Remshard (1678-1735) da Pietro Aquila (1630 ca.-1692) – Sezione di una parete di Palazzo Farnese
– Cat. 55. Johann Christoph Böcklin (1657-1709) attr. da Leonhard Christoph Sturm (1669-1719) – Due portoni e due porte
– Cat. 56. Philipp Heinrich Kleinschmidt (date ignote) da Paul Decker (1677-1713) – Elevazione di una grande sala sul lato della camera
– Cat. 57. Pieter Sluiter (1675-1713 ca.) da Jan Goeree (1670-1731) – Il Pantheon antico e moderno
– Cat. 58. Pierre Lepautre (1652-1716) – «Coupe de l’intérieur de la chapelle du château royal de Versailles»
– Cat. 59. Johann Melchior Kraus (attivo all’inizio del Settecento) da Alessandro Specchi (1666-1729) – «Schnecken Stiege ihre Spaltung» (Sezione di una scala a chiocciola)
– Cat. 60. Elias Nessenthaler (1664-1714) da Johann Indau († 1690) – Pala d’altare con Maria Ausiliatrice
– Cat. 61. Bernardo Sansone Sgrilli (?-1755) e Theodor Verkruys (1680 ca.-1739) da Ferdinando Ruggieri (1687-1741) e Giovanni Casini (1689-1748) – Frontespizio
– Cat. 62. Benjamin Kenckel (1681-dopo il 1717) da Johann Bernhard Fischer von Erlach (1656-1723) – Due moschee
– Cat. 63. Bernard Picart (1673-1733) e bottega – Villa La Rotonda di Palladio
– Cat. 64. Giuseppe Vasi (1710-1782) da Francesco Rostagni (attivo nella metà del Settecento) – «Modo tenuto dal Cavaliere Domenico Fontana nel trasportare l’Obelisco Vaticano, ed altre moli, quale si da nuovamente alla luce, come da esso fu descritto»
– Cat. 65. Jean Marot (1619-1679) – «Elevation du dehors de la sépulture des Rois des Valois à St.Denis» e «Profil de dedans de la sepulture des Rois de Valois à St. Denis»
– Cat. 66. Pierre Lepautre (1648-1716) – «Chapiteau et entablement corinthien»
– Cat. 67. Antoine Basset (?-?) da Emmanuel Héré (1705-1763) – Arco di trionfo usato come Porte Royale tra le due città di Nancy
– Cat. 68. Giovanni Battista Piranesi (1720-1778) – Antiporta
– Cat. 69. Carlo Nolli (1724-1770/75) da Luigi Vanvitelli (1700-1773) – Pianta, sezione longitudinale e due sezioni trasversali della cappella reale nella Reggia di Caserta
– Cat. 70. Jean-François de Neufforge (1714-1791) – «Plan et Elevation de l’ordonnance d’un grand portail d’Eglise composé d’un grand ordre Corinthien contenant trois sortes d’entrecolonnements […]»
– Cat. 71. Incisore sconosciuto da Robert Morris (1701-1754) – Antiporta
– Cat. 72. Cristoforo Dall’Acqua (1734-1787) da Francesco Zucchi (1692-1764) – Scenae frons del Teatro Olimpico di Vicenza
– Cat. 73. Michel (?) Loyer (?-?) – Profilo della porta Farnese presso l’Arco di Tito a Roma
– Cat. 74. Gabriel-Pierre-Martin Dumont (1720-1791) – «Parallèle de Monuments sur une même Echelle»
– Cat. 75. Pierre Patte (1723-1812) – Decorazione di una delle fontane della place royale di Nancy
– Cat. 76. Pierre Patte (1723-1814) – Finestra del primo piano della corte del Vecchio Louvre
– Cat. 77. Johann August Heine (1769-1831) – «Ein Gartengebäude im gotischen Geschmack» (Un padiglione da giardino di gusto gotico)
– Cat. 78. Pierre-Nicolas Ransonnette (1745-1810) da Christian Ludwig Stieglitz (1756-1836) – Padiglione di ordine ionico
– Cat. 79. Pierre-Nicolas Ransonnette (1745-1810) da Jean-Charles Krafft (1764-1833) – La Maison Montmorency di Claude-Nicolas Le Doux
– Cat. 80. Charles Percier (1764-1838) e Pierre Fontaine (1762-1853) – Arredo d’interno
– APPARATI
– Indice dei nomi
– Referenze fotografiche
Questo volume è dedicato a una scelta di ottanta incisioni conservate nelle collezioni della Forschungsbibliothek di Gotha e dell’Universitätsbibliothek d’Erfurt, di grande importanza ma ancora poco studiate. Queste stampe testimoniano l’assimilazione di un ricco ventaglio di modelli e riferimenti e hanno esercitato, da parte loro, un’influenza sulle creazioni di altri contesti artistici. La presentazione, che anticipa le schede delle opere, gravita attorno alle edizioni illustrate di Vitruvio, Serlio, Vignola, Palladio, Scamozzi, dello Speculum Romanae Magnificentiae, di Furttenbach, Perrault, Fischer von Erlach e d’Aviler, e offre un panorama degli artisti incisori del periodo che va da Jacques Androuet du Cerceau a Giovanni Battista Piranesi, passando per Vredeman de Vries, Callot e Marot. Nella seconda parte, i maggiori specialisti approfondiscono le modalità e le categorie teoriche nel processo di trasmissione europea e accordano un’attenzione particolare alla nozione di motivo inteso come segno distintivo dell’opera, la cui imitazione, adattamento o circolazione/migrazione mette in risalto la sua rilevanza nel campo della storia dell’arte e della storia culturale.
– Avant-propos, Sabine Frommel
– Renaissance italienne et architecture au XIXe siècle. Une introduction, Antonio Brucculeri
– PREMIÈRE PARTIE – Apprendre la Renaissance et son architecture. Outils et finalités
– Renaissance : mutations d’un concept et « invention » d’un style dans la première moitié du xixe siècle en France et en Allemagne, Henrik Karge
– Entre Primitifs et Maniéristes : l’historiographie française face à la Renaissance italienne, Simona Talenti
– Michelangelo grottesco nell’Ottocento francese, Ida Campeggiani
– La construction de la Renaissance florentine au XIXe siècle. La perspective des voyageurs du Nord, Christine Tauber
– L’architettura del Rinascimento fiorentino nei disegni di Pierre Adrien Pâris, Marco Calafati
– Il Cinquecento osservato nel Settecento: un libro di architettura dedicato a Villa Giulia in Roma (1774-1784), Susanna Pasquali
– La culture italienne d’un élève de Charles Percier. Le recueil de calques d’Alphonse de Gisors dessiné sous la Restauration, Jean-Philippe Garric
– La fortuna ottocentesca dei Sangallo e le origini della disciplina storiografica, Dario Donetti
– Heinrich von Geymüller and the Early Projects for St. Peter’s in Rome. Architectural History between Historical Method and Creative Projection, Josef Ploder
– Editoria e fotografia attorno al 1890. L’Architettura e la scultura del Rinascimento in Venezia di Pietro Paoletti per Ongania-Naya, Tiziana Serena
– SECONDE PARTIE – Relectures des langages de la Renaissance: Contextes, représentations, réalisations
– L’image de Raphaël au début du XIXe siècle et le revival de la fable de Cupidon et Psyché en France, Sonia Cavicchioli
– Félicie de Fauveau à Florence (1833-1886) : le monument à Louise Favreau, Emmanuel de Waresquiel
– « C’est la demeure d’un authentique artiste ». La Renaissance italienne exploitée dans les maisons d’artiste du XIXe siècle, Andrzej Pien´kos
– Atlante del Rinascimento.Gabriele d’Annunzio e l’architettura italiana del XV e XVI secolo, Alessandro Brodini
– Gottfried Semper’s Renaissance and neo-Renaissance: Forth and Back, Barbara von Orelli-Messerli
– Le style néo-Renaissance à Paris (1850-1900). Héritage historique ou art original ?, Isabelle Parizet
– «The Ordinary Italian» in Nineteenth-Century British Architecture, Frank Salmon
– Money with Style. The Italian Renaissance and American Architects, Massimiliano Savorra
– Les débuts d’une néo-Renaissance dans l’architecture pétersbourgeoise, Olga Medvedkova
– Neorinascimento e «stile nazionale» nell’Italia unita, tra teoria e prassi, Fabio Mangone
– Gaetano Koch (1849-1910). Un architetto del neorinascimento romano alla fine dell’Ottocento, Britta Hentschel
– Demolizioni, ricostruzioni e altro nell’Italia post-risorgimentale. Il giudizio del letterato, Vittorio Roda
Centré sur la réception de la Renaissance italienne au sein de la culture historique et architecturale du XIXe siècle, ce volume place son objet d’enquête dans un cadre multiple. Croisant les domaines de l’histoire de l’art et de l’architecture, de l’historiographie artistique, de l’histoire de l’édition et de la photographie, du collectionnisme etde la protection patrimoniale, voire de l’histoire littéraire, il fait de l’approche interdisciplinaire l’épine dorsale des approfondissements proposés. Ouvrant sur un champ très vaste, il ne cherche pas la synthèse univoque, mais renoue plutôt avec le genre de l’ouvrage collectif, en tant qu’outil exploratoire. Prolongeant les réflexions engagées par un séminaire international qui s’est déroulé à Paris età Bologne en 2013 et 2014, cette publication est axée sur une thématique double : la construction de l’idée de Renaissance au XIXe siècle et la manière dont le XIXe siècle se reflète lui-même dans lapériode historique que désigne cette notion. Par l’ensemble des contributions réunies, ce livre tente de renouveler les perspectives d’analyse et de problématiser la lecture de l’intérêt porté, pendant lexixe siècle, à la Renaissance en Italie parmi les autres périodes del’Histoire. Une attention particulière est réservée à l’architecture entant que révélateur essentiel des motivations et des finalités qui alimentent cet intérêt. Les études ici présentées posent de nouvelles questions et relancent le débat sur un sujet qui, loin d’être épuisé, constitue une entrée privilégiée pour comprendre les processus derelecture, d’interprétation et de revivification que le XIXe siècle aentrepris vis-à-vis du passé et de tous ses langages.
– Introductione, Eckhard Leuschner und Sabine Frommel
– CATALOGO
– Prefazione, Leszek Kan´czugowski
– Transfer oder Migration? Zur Theorie von Motivübernahmen in der frühneuzeitlichen Architekturgraphik, Eckhard Leuschner
– Serlio und Scamozzi: Wege der Architekturtheorie von Mittelitalien in die Republik Venedig, Hubertus Günther
– De Fontainebleau vers la Lorraine: l’ordre anthropomorphe de la maison «des Sept Péchés capitaux» à Pont-à-Mousson, Angelo De Grande
– Transfer von Architektursprache: Joseph Furttenbach d. Ä. (1591–1667) als Kulturvermittler zwischen Deutschland und Italien, Anne Jahr
– À la recherche de l’identité architecturale. Les premiers livres d’architecture polonais, Paweł Migasiewicz
– The Potential of Prints in Patronage: Giovanni Pesaro and Other Venetian Patricians in the Design Process for Santa Maria della Salute, Andrew Hopkins
– Le livre d’architecture en Lorraine et son influence au xviie siècle : L’exemple de Vignole, Raphaël Tassin
– «…wan Hollands niedlichkeit uns in die Augen leucht»: Ein norddeutscher Blick auf Architekturzeichnungen und -graphiken aus den Niederlanden, Simon Paulus
– Im Auftrag des Kurfürsten? Jean Marots Entwurf für das Mannheimer Schloss, Kristina Deutsch
– Abgekupfert, aufgefächert, angewandt: Maria Philippina Küsels »Gemahlter Himmel«: Zur Rezeption französischer Ornamentstiche via Augsburg, Ulrike Seeger
– Opfer, Tempel, Münzen und der Transfer von Bildern: Zur Rolle der numismatischen Illustration im religionsgeschichtlichen Antiquarianismus, Martin Mulsow
– Römische Vorbilder und regionale Umsetzung: Zu einem Kulissenheiliggrab der Galli Bibiena in Wien, Christine Hübner
– External Links of Russian Architecture During the Enlightenment, Dmitry Shvidkovsky und Julia Klimenko
– Une aventure de traduction à la fin du XVIIIe siècle : la première édition de Vitruve en Russie, Olga Medvedkova
– Représentations et transferts de l’architecture de la Renaissance toscane dans l’œuvre des pensionnaires de l’Académie de France au seuil du XIXe siècle, Antonio Brucculeri
– Lorenzo Sacchetti (1759–1836) und die Raccolta der Accademia della Pace, Susanne Kauer
– Von Paris nach Kassel: Der Style Empire und seine Verbreitung in Deutschland, Sabine Thümmler
– Un jeune architecte dans l’Europe napoléonienne: les débuts de Leo von Klenze à Kassel (1808–1813), nouvelles perspectives, Guillaume Nicoud
– De la France vers la Pologne: les projets de résidence de Charles Percier et Pierre François Léonard Fontaine pour Zamość (1803) et Krzeszowice (1819), Sabine Frommel
– Wie Goethe seinen West-östlichen Divan kalligraphisch dichtete, Yahya Kouroshi
Questo volume esamina 80 incisioni di architettura e di ornamento della prima età moderna presenti nell’importante, ma finora poco considerata collezione della Forschungsbibliothek di Gotha e della Universitätsbibliothek di Erfurt. Queste stampe testimoniano dell’assimilazione di una ricca gamma di modelli e di referenze artistiche che, nel dinamico scambio internazionale, hanno esercitato un’influenza su creazioni legate ad altri contesti artistici. L’interesse gravita ad esempio attorno alle edizioni illustrate di Vitruvio, Serlio, Vignola, Palladio, Scamozzi, dello Speculum Romanae Magnificentiae, di Furttenbach, Perrault, Fischer von Erlach, d’Aviler, ai quali si aggiunge un panorama di artisti-incisori del periodo di Jacques Androuet du Cerceau fino a Piranesi, passando da Vredeman de Vries, Callot e Marot. Nella seconda parte del volume i contributi di rinomati esperti approfondiscono le modalità e le categorie teoriche dei fenomeni di trasmissione nel contesto europeo cristallizzati nel concetto di motivo, ossia nel marchio distintivo dell’opera la cui imitazione, l’adattamento o la circolazione/migrazione rivela un significato nell’ambito della storia dell’arte e della cultura.
– Sommaire
– Préface – Une lecture des ruines, François Queyrel, p. 7
– Introduction – Les Ruines. Entre destruction et construction, Karolina Kaderka, p. 9
– Articles
– La conservazione delle rovine di guerra nella Grecia antica e il giuramento di Platea (vero o falso?), Massimiliano Papini, p. 13
– Les ruines de Cicéron. Temples et mœurs à la fin de la République romaine, Karolina Kaderka, p. 29
– Paysage de ruines dans la peinture romaine (Ier siècle av. J-C. – Ier siècle ap. J.-C.), Isabella Colpo, p. 45
– Abandonner ou restaurer : la peur des ruines dans l’Antiquité tardive, Éric Morvillez, p. 55
– L’esthétique paysanne des spolia dans les églises médiévales du Hațeg (Roumanie, XIIIe-XVe siècle), Vladimir Agrigoroaei, p. 73
– Le « Antichità greche » di Giuliano da Sangallo. Erudizione e rovinismo nel Libro dei Disegni, Codice Barberiniano Latino 4424, Dario Donetti, p. 85
– Tradition religieuse contre invention à l’antique : ruines dans la deuxième moitié du Quattrocento, Sabine Frommel, p. 95
– Spazio, Tempo e rovine nel giardino del Rinascimento, Claudia Conforti, p. 109
– Symbolique et réemploi des ruines : réflexions à partir du cas de la Lorraine après la guerre de Trente Ans, Raphaël Tassin, p. 119
– La tourelle de l’abbatiale de Royaumont : un débris devenu monument, Jean-François Belhoste, p. 129
– Ruines et Lumières : Français et Anglais aux prises autour de la Rome antique aux XVIIIe et début XIXe siècles, Odile Boubakeur, p. 141
– Ruines et pensée de l’Histoire. Le paradigme catastrophique de Walter Benjamin, Sabine Forero Mendoza, p. 151
– Ruines de la modernité ou modernité de la ruine ?, Audrey Norcia, p. 161
– Poétiques des ruines ou comment écrire dans les décombres de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Hyppolite, p. 171
– L’expression interlinguistique des ruines et sa poétique, Anne Szulmajster-Celnikier, p. 181
– Réplique virtuelle et réplique réelle de la tablette d’Idalion – bronze chypriote conservé à la BnF, Patrick Callet, p. 191
– Conclusion – Ruines, permanence de l’impermanence : un essai de conclusion, Alain Schnapp, p. 199
– Résumés/Abstracts, p. 209
– Notices biographiques, p. 221
– Index des noms, p. 225
Aucune époque n’échappe aux ruines et toutes les ruines ont une histoire. Elles sont vouées à perdurer ou disparaître, fasciner ou déranger. L’intérêt pour les ruines s’explique de façon naturelle par leur omniprésence et ne date pas d’aujourd’hui : différentes époques et cultures témoignent de leur façon propre de les appréhender. Si le goût des ruines antiques émerge en Europe avec la Renaissance et suscite un véritable culte au siècle des Lumières, toutes les époques de l’histoire sont amenées à affronter des ruines de genres divers, parfois conceptualisées mentalement. Au cours du siècle dernier, dans un contexte où surgissent de nouvelles formes de destructions, massives et violentes, se font jour une nouvelle sensibilité aux ruines et un désir d’étudier, de manière plus complexe, leur impact et leur signification pour les sociétés : celles auxquelles elles appartenaient à l’origine, comme celles auxquelles elles seront confrontées par la suite. S’inscrivant dans la continuité des recherches actuelles sur le sujet, ce volume interdisciplinaire souhaite présenter et discuter l’existence et la perception de ruines en Europe, dans des contextes culturels et historiques variés, qu’elles soient considérées in situ, représentées ou ressenties, qu’elles soient décrites ou abordées par d’autres moyens que les mots. Des archéologues, historiens, historiens de l’art et de l’architecture, esthéticiens, spécialistes des langues, de la littérature et des nouvelles technologies de conservation des traces du passé, croisent leurs regards dans des études qui portent sur les constructions détruites, tout comme sur les destructions construites, en montrant diverses façons de les concevoir depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui.
– Introduction, Sabine Frommel, Antonio Brucculeri, p. 5
PREMIÈRE PARTIE. ORIENTATIONS EN MILIEU GERMANIQUE : TRAJECTOIRES DÉTERMINANTES
– Stil/stylus: Rumohrs Versuch einer Neuprägung des Stillbegriffs und di Flucht in die Kulturgeschichte, Alexander Auf der Heyde, p. 21
– Stil une Epoche. Karl Schnasses dialektisches Modell der Kunstgeschichte, Henrik Karge, p. 35
– Winckelmann-Rezeption zwischen Schinkel und Burckhardt, Wolf-Dieter Heilmeyer, p. 49
– Die Auffassungen des Genies und das Bild des antiken Künstlers bei Johann Joachim Winckelmann und Jacob Burckhardt, Mathias René Hofter, p. 65
– Schwingungen. Oder: Stil aus Energie. Zu Jacob Burckhardts gleichsam seismischen Fortwirken, Josef Imorde, p. 81
– Burckhardt, Narrative und Objectivity, Ian Verstegen, p. 91
– Burckhardt, “die wahre Skulptur”, und the issue of Color in Renaissance Sculpture, Bruce Boucher, p. 105
– Der Cicerone et Die Baukunst der Renaissance in Italien : considérations de Jacob Burckhardt sur l’architecture du Quattrocento et du Cinquecento, Sabine Frommel, p. 117
– Architecture, Objects and Ornament: Heinrich Wölfflin and the Problem of Stilwandlung, Alina Payne, p. 137
– Was bedeutete Renaissance-Architektur für Burckhardt und Wölfflin?, Christoph Luitpold Frommel, p. 151
– “Ein Volk, eine Zeit, eine Kunst”. Heinrich Wölfflin über das nationale Formgefühl, Wilhelm Schlink, p. 165
– Burckhardt und Riegl, Artur Rosenauer, p. 177
– Stile e problem di stile: Alois Riegl, Emanuele Pellegrini, p. 187
– Die “Bruchstücke” Aby Warburgs und die Frage des Stils, Susanne Müller, Giovanna Targia, p. 199
SECONDE PARTIE. VARIANTES NATIONALES ET TRANSFERTS
– Winckelmann et Longin. La rhétorique du sublime et les styles de l’art grec, Lorenzo Lattanzi, p. 217
– Caylus, de l’antiquaire à l’archéologue : une méthode différente de celled e Winckelmann, François Queyrel, p. 231
– Portrait de Jacob Burckhardt en voyageur : ses expériences comparées de Paris, Londres et Vienne, Marie-Jeanne Herger-Étienvre, p. 241
– Burckhardt und Séroux d’Agincourt, Bruno Klein, p. 255
– La fortuna italiana degli scritti di Burckhardt sull’architettura del Rinascimento, Francesco Paolo Fiore, p. 263
– Arte italiane e arte tedesca nell’opera di Henry Thode, Michela Passini, p. 273
– Julius von Schlosser tra Riegl e Croce: appunti su storia dello stile e storia del linguaggio, Donata Levi, p. 285
– Anticiviltà del Rinascimento. Riflessioni su metodi e posizioni della storiografia francese di fine Ottocento, Flaminia Bardati, p. 299
– De Heinrich Wölfflin à Charles Garnier. Quelques propositions sur l’invention du néo-baroque, Jean-Michel Leniaud, p. 313
– Classico e barocco, categorie oltre gli stili: Eugenio d’Ors e Louis Hautecœur, interpretazioni a confronto nel contesto francese, Antonio Brucculeri, p. 321
ILLUSTRATIONS
– Index des noms, p. 337
– Les auteurs, p. 345
Ce volume explore l’idée du style et son évolution au fil du temps. Il situe le XIXe siècle au cœur d’une enquête qui traverse de nombreux contextes politiques et culturels et qui concerne les milieux des sciences humaines et de la Geistesgeschichte. Les contributions qu’il réunit mettent au jour non seulement la diversité des points de vue et des orientations, mais aussi la définition de terminologies et la genèse de méthodes que la jeune discipline de l’histoire de l’art emprunta à d’autres champs du savoir, dans les sciences et dans les arts. Catégorie constante du répertoire critique, cette notion a permis de distinguer les multiples témoignages de l’histoire artistique selon des typologies et des trajectoires qui reflètent des continuités et des ruptures. Si le style est devenu une caution scientifique indispensable toujours d’actualité, le risque d’une réduction de la richesse des occurrences et d’une uniformisation des courants a accompagné son développement. Par cette catégorie interprétative on a pu réduire les œuvres d’art à des expressions strictement formelles, sans âme. Elles ont été placées dans un univers stérile dépourvu d’acteurs, de commanditaires et d’artistes, en niant les conditions, souvent complexes, de leur conception et de leur réalisation. L’idée du style a par ailleurs fourni le moyen de dévoiler les motivations et les impulsions sous-jacentes aux créations : elle a contribué à révéler les prédilections et les préoccupations majeures d’une période et à éclairer leurs liens avec l’environnement politique, religieux, social et intellectuel. Il a été possible aussi d’intégrer cette catégorie au sein d’idéologies nationalistes et d’en faire un outil opérant dans les sombres processus de théorisation de la ségrégation raciale. Dans toutes ses différentes applications, le terme style touche à l’identité de la discipline, au nerf vital de son potentiel scientifique, de sorte qu’une histoire de l’art présentée à travers l’histoire de l’idée du style peut éclairer les grands axes de sa formation. Soumises aux priorités des historiens novateurs, les interprétations variées du style bénéficièrent de la circulation et des assimilations dans d’autres milieux intellectuels, au-delà des frontières. Loin de vouloir brosser un panorama intégral, le volume expose quelques moments magistraux de l’évolution de cette catégorie. Ainsi s’agit-il d’inviter le lecteur à formuler des comparaisons, à découvrir des affinités et des contrastes, à saisir des appropriations et des refus, à lever le voile sur les dynamismes et les inerties qui marquent les étapes de la naissance et de la construction de l’histoire de l’art en tant que champ disciplinaire à part entière.
– Introduction, Sabine Frommel, Gernot Kamecke
– Le langage des sciences humaines. Approches systématiques
– Evidenz als Sprachspiel. Zum erkenntnistheoretischen Problem des Verhältnisses von Wissenschaft und Sprache, Gernot Kamecke
– Grammatische Architekturen. Zur Konstitution von metasprachlichem Wissen in der Frühen Neuzeit, Claudine Moulin
– Métaphore et « plain style ». Deux stratégies pour la description du monde au XVIIe siècle, Francesco Peri
– Warum und seit wann spricht man im Abendland über Kunst?, Bruno Klein
– Sprache als Waffe. Wissenschaftliche Publikationen von Professoren der Universität Würzburg in der Napoleonischen Zeit, Clemens Tangerding
– Les mots, les sons et les images. Conceptualisations historiques de quelques liens entre l’art, la littérature, et les sciences humaines
– Beutekunst als Gegenstand zeitgenössischer Diskurse im Rom des 3. und 2. Jahrhunderts v. Chr, André Walther
– Città e scenari urbani nella letteratura umanistica in Italia: il caso emblematico di Flavio Biondo, Gian Mario Anselmi
– Sur quelques ekphraseis. Poésie et paysage dans la peinture vénitienne du début du XVIe siècle, Michel Hochmann
– Abbild, Nachbild, Kopie – Zum Wandel des Begriffs der „Reproduktionsgraphik” bis 1800, Christien Melzer
– Premiers coups d’œil sur le Dictionnaire de l’Académie des beaux-arts, Jean-Michel Leniaud
– Le texte engendré par l’image. Les références picturales dans le Second Faust de Goethe, Jacques Le Rider
– L’adieu au développement ? Évolutions littéraires et musicales dans la France fin-de-siècle, Yvonne Heckmann
– Imaginationen einer revolutionären ‚Eigengeschichte’: Werner Tübke und Ernst Bloch, Karl-Siegbert Rehberg
– Bâtir une œuvre. L’enchevêtrement de la littérature et de l’architecture à travers quelques exemples entre Homère et Balzac
– Homer: Architektur in der Odyssee, Thuri Lorenz
– Arioste et l’architecture de l’imaginaire. La description architecturale dans le poème du Roland Furieux, Paulina Spiechowicz
– Le discours architectural dans la littérature de la Renaissance française. L’exemple de la réception du Poliphile (1499-1600), Gilles Polizzi
– Goethe als Architekturhistoriker, Christoph Luitpold Frommel
– La plume et l’équerre. L’influence de l’architecte Jacques-François Blondel sur le monde des Belles-Lettres au XVIIIe siècle, Aurélien Davrius
– « … délabré comme une vieille tour qui va tomber ». Honoré de Balzac regarde et décrit l’architecture, Sabine Frommel
L’approche interdisciplinaire des études réunies dans ce livre vise à éclaircir quelques fonctions spécifiques du langage comme instrument cognitif et analytique au sein des sciences humaines. Depuis le XVIIIe siècle, la constitution et l’évolution des moyens d’expression des Geisteswissenschaften offrent un vaste éventail de problèmes et d’occurrences qui évoluent sous le signe de la recherche d’une identité, à la fois sur le plan philologique et philosophique. Lors de la fondation de ces disciplines, les discours se sont appuyés sur des manières de penser l’homme et la société, telles qu’elles ont été établies par les institutions politiques et économiques. Depuis un demi-siècle du moins, on peut considérer que les règles de la « bonne conduite scientifique » se profilent par des « jeux de langage » censés traduire des objets culturels en résultats pertinents par rapport à un entendement général. Or, bien avant que la philosophie du langage se soit institutionnalisée et que des terminologies précises aient pris naissance, la liaison entre les sciences et les langages a animé les chercheurs et les artistes. Comment, par quels artifices et adoptions, les objets traités peuvent-ils prétendre à être vrais? En empruntant à des disciplines voisines ou même aux sciences naturelles, ces processus d’assimilation sont marqués par des contaminations susceptibles de mettre en lumière les interdépendances et des affinités qui existent entre les différents champs. Ce volume veut ainsi stimuler les confrontations entre des domaines artistiques et scientifiques, comprendre les rythmes individuels au travers desquels ceux-ci se profilent progressivement, saisir les énergies vitales qui font émerger les mots et les images. Les réflexions réunies dans ce livre gravitent autour de l’architecture, la littérature (poésie et roman), la peinture, la gravure, la musique ainsi que les traités et les dictionnaires considérés comme des instruments reflétant le passage des spécimens à un langage scientifique et codifié. Si au travers des dessins architecturaux, des fictions littéraires, des descriptions de nouvelles techniques et des espaces habités se créent des savoirs polysémiques, l’art de bâtir met aussi à disposition les sources prototypiques des conceptualisations linguistiques. L’édifice grammatical devient métaphore ou même synonyme de l’édifice architectural. En levant le voile sur des interactions et des influences réciproques, sur des savants et des artistes qui puisent à pleines mains dans des ressources hétérogènes, cet ouvrage aspire à définir des rapports transversaux qui sont restés cachés lors de la spécialisation croissante des disciplines, scientifiques et artistiques.
Projet Lauréat PSL-Columbia 2018 :